La qualité des caméscopes triCCD Panasonic suscite des louanges méritées. C’est une technologie que le constructeur maîtrise particulièrement bien, surtout sur les modèles grand public où cette disposition des capteurs est relativement rare (en haut de gamme, tous les caméscopes sont triCCD). Panasonic est par exemple le seul pour l’instant à avoir une gamme cohérente de caméscopes triCCD enregistrant sur les galettes DVD.
Un appareil de transition
Cette introduction enthousiaste pour dire que, sans surprise, le GS500, successeur du très populaire GS400, est un excellent caméscope… mais. Des ‘ mais ‘, il y en a un certain nombre. Le premier touche à la sophistication des commandes. Comme nous venons de le voir, le GS500 succède au GS400. Ce GS400 a été une star auprès des amateurs avertis, désireux de disposer d’une caméra de qualité leur offrant une large palette de réglages. En clair, à l’époque où le format DV était roi, le GS400 était le choix naturel de tous ceux qui ne pouvaient pas s’offrir un Sony VX2000, plus performant, mais beaucoup plus coûteux. Les temps ont changé et la haute définition s’est installée dans le panorama de la vidéo.Même si elle est aujourd’hui encore marginale, il n’est pas possible de l’ignorer, d’autant que tous les fans de foot qui ont changé leur téléviseur cet été (ou sont sur le point de le faire) vont le remplacer par un modèle HD et voudront donc, lors de l’achat d’un caméscope, un modèle HD qui rende justice à leur coûteuse nouvelle télé.Pour le remplacement du GS400, Panasonic devait donc sortir un modèle plus moderne et qui, en terme de prix, ne se trouve pas en concurrence frontale avec l’entrée de gamme HDV (haute définition) vendue aux alentours de 1 200/1 500 euros (prix de l’ex-GS 400). L’option choisie par Panasonic a consisté à moderniser l’électronique du GS500 tout en réduisant de façon drastique les possibilités d’accès aux réglages pour réduire le coût. On est ainsi passé d’un ‘ petit gros caméscope ‘, apte à ravir les amateurs sophistiqués, à une sorte de gros caméscope automatique de définition standard, pour familles exigeantes, n’ayant pas l’intention à court terme d’investir dans un téléviseur HD.
Une qualité d’image de premier plan
La définition des images fournies, que ce soit en 4/3, en 16/9 ou en utilisant l’option Procinema, est excellente. Cette dernière option simule l’effet d’un enregistrement progressif (par opposition à l’entrelacé habituel de la vidéo) pour donner un rendu plus proche de celui d’un film (c’est le genre d’option dont raffolent les jeunes réalisateurs désargentés de courts-métrages). Les images sont donc irréprochables dans cette gamme de prix et pour un caméscope de définition standard. Si on entre dans le détail, on reprochera au GS500 un manque de dynamique assez criant dans les situations de fort contraste, mais peu (voire pas) de caméscopes grand public échappent à ce travers qui est lié à la petite taille des capteurs utilisés. La sensibilité en basse lumière, sans être extraordinaire, est plutôt dans la très bonne moyenne de ce type d’appareil.Même les images fixes ne sont pas mauvaises. Le GS500, sans atteindre la qualité d’un vrai compact photo, pourra constituer un appareil photo de dépannage assez crédible pour ceux qui n’ont pas la place d’emporter les deux. Le GS500 dispose même d’un petit flash, assez mal placé (il est sur la trajectoire naturelle de la main lorsqu’on veut agir sur la bague de mise au point).
Un accès aux commandes limité
L’accès aux commandes est le gros point faible du GS500 à ce niveau de prix. Sa qualité d’image en ferait naturellement un candidat idéal pour l’amateur averti désireux de contrôler ses tournages (rôle que jouait à la perfection le GS400). Hélas, cinq cents fois hélas, le GS500 est en recul sur ce point. La double bague zoom/mise au point du GS400 laisse la place à une bague simple commandant la mise au point (le zoom est piloté par un classique bouton à bascule sur le haut de l’appareil), l’écran est plus petit, les possibilités d’ajustement de l’image plus limitées, le ‘ zébra ‘ a disparu (système qui affiche sur l’écran des zébrures sur les zones qui risquent d’être surexposées).Pour le reste, ne soyons pas exagérément sévères, le GS500 dispose d’une bonne palette de réglages (jusqu’à la définition manuelle du gain), mais accessibles par le menu. La gamme des réglages disponibles est probablement la plus large des caméscopes grand public actuellement disponibles à ce niveau de prix. Nos réticences viennent de ce que le prédécesseur du GS500 faisait encore mieux sur ce plan et donc que, dans un sens, le GS500 est en recul.
Un bilan mitigé
Le véritable concurrent du Panasonic GS500 est le petit Sony HC3, un caméscope HD également capable de tourner en définition standard, de petite taille et entièrement automatique. Si les prix officiels le classent moins cher que le Sony HC3, les prix pratiqués ramènent l’écart à quelques dizaines d’euros. Les points forts du GS500 sont l’étendue des réglages possibles (même s’ils passent presque tous désormais par le menu, ils existent bel et bien) – alors que le HC3 en possède nettement moins – et ses capacités photo qui sont, dans l’ensemble, meilleures. Par ailleurs, le GS500 dispose d’une entrée son, pas le HC3 (critère extrêmement limitant dès que l’on sort de l’usage familial basique).À l’inverse, le HC3, capable de tourner en haute définition, est une option plus pérenne. Le choix est donc cornélien. À ceux qui n’ont strictement aucun projet de changer leur téléviseur pour un modèle HD, nous conseillerions de préférence le GS500 mais, pour les autres, le HC3 est, dans l’immédiat, un meilleur choix… en attendant la réplique de Panasonic qui a d’ores et déjà annoncé que son caméscope grand public HD n’utiliserait pas la cassette DV mais des cartes SD. Un prototype non-fonctionnel avait été présenté lors du Cebit à Hanovre, en début d’année.
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