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Le courriel rend fou, fou, fou !

Peut-on tout se permettre sur Internet ? Quelques exemples récents prouvent que non. Ainsi, cet ex-salarié du groupe pharmaceutique Smith & Nephew, licencié pour faute grave,…

Peut-on tout se permettre sur Internet ? Quelques exemples récents prouvent que non. Ainsi, cet ex-salarié du groupe pharmaceutique Smith & Nephew, licencié pour faute grave, qui a envoyé quelque 700 000 messages électroniques aux employés de la société en France et à l’étranger, mais aussi à ses partenaires et concurrents et à des organes de presse. Pour préserver son anonymat, il se rendait sur des sites d’informations comportant une rubrique ‘ Envoyez cet article à un ami ‘. Dans le champ ‘ expéditeur ‘, il introduisait alors une adresse correspondant le plus souvent à celle d’un dirigeant de la société, et remplaçait le texte d’origine par des allégations mensongères, voire diffamatoires, sur les produits du groupe. Les informations recueillies par les enquêteurs auprès des fournisseurs d’accès ont permis de le démasquer. Le tribunal de grande instance du Mans (72) vient de le condamner à dix ans de prison avec sursis et à 30 000 euros de dommages et intérêts. Autre lieu, autres m?”urs. Aux Etats-Unis, où le phénomène est bien plus développé que chez nous, le spam irrite les internautes. Parce que son ordinateur, submergé de publicités vantant les mérites d’une pilule censée agrandir la taille du pénis, était devenu inutilisable, un ingénieur a menacé par courriel de castrer tous les employés de la société expéditrice. Une réaction démesurée, que l’arroseur arrosé n’a pas appréciée : il a attaqué sa ‘ victime ‘ en justice. L’homme risque cinq ans de prison et 250 000 euros d’amende. Plus retors est le cybercorbeau qui sévit à Liverdun, près de Nancy (54). Une dizaine de familles reçoivent depuis des mois des insultes et des menaces par courriel, par téléphone, par fax ou par SMS. Le mystérieux intrus passe aussi des commandes en leur nom sur Internet et use à leur insu de leurs lignes téléphoniques. L’enquête en cours n’a, pour l’instant, pas permis d’identifier l’auteur de ce harcèlement électronique, qui continue donc à persécuter ses victimes et à défier les gendarmes. Jusquà quand ?

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Valérie Quélier