Le procureur de la République de Toulon a raison de dire que ‘ la mise à disposition par la police d’une adresse électronique n’est qu’un moyen supplémentaire de communication entre les citoyens et la police ‘ (lire page 6). C’est vrai : au lieu d’aller faire une déclaration au poste (la nuit, sous la pluie) ou de patienter au téléphone pour signaler une infraction, hop, on expédie un mail. Vite fait. Sauf que ce moyen moderne ne me semble pas du tout approprié ; c’est même le pire ! Certains échanges électroniques ordinaires peuvent tourner au vinaigre parce que l’émetteur a mal rédigé son texte et que son destinataire l’a mal compris. Alors, imaginez les conséquences s’agissant d’une correspondance hâtive et sans garde-fou à la police… En envoyant un mail, il n’y a pas de mode d’emploi ! Il aurait été plus judicieux de mettre à disposition du public un site Web, proposant au final le même service, mais avec un texte de mise en garde sur la différence entre les notions de délation et celles de témoignage. Si on écrit : ‘ Il y a quatre jeunes en bas de l’immeuble ‘, c’est de la délation, pour ne pas dire autre chose. Si on écrit : ‘ Le chien du voisin a mordu un évêque ‘, cest un témoignage. Voire un scoop !
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