Le bon goût du large

Toujours plus. Cela semble être le mot d’ordre des fabricants de moniteurs pour PC, qui ne cessent d’augmenter la surface d’affichage de leurs écrans LCD. Il y a encore quelques mois, la mode était aux diagonales de 17, puis de 19
pouces, au format 4/3. Aujourd’hui, la star, c’est le moniteur de 22 pouces (soit près de 56 cm de diagonale). Et, une évolution n’arrivant jamais seule, les LCD ont gagné en largeur : le format panoramique, avec son rapport
largeur-hauteur de 16/10, s’impose petit à petit sur le bureau.L’association de ces deux caractéristiques offre plusieurs avantages. En bureautique, on peut ainsi afficher de grands tableaux ou, côte à côte, deux pages d’un document dans un traitement de texte ou une visionneuse PDF. Mieux, si
l’écran bascule en mode portrait, on a alors la possibilité de travailler sur toute la hauteur d’un texte, avec un affichage en pleine page ! Côté multimédia, c’est tout confort : d’une part, le format est bien adapté à l’affichage de
films. La définition élevée de ces écrans (1 680 x 1 050 points) autorise la lecture des vidéos en HD ; et comme certains modèles sont compatibles avec le système anticopie HDCP, ils peuvent lire les films stockés sur des
disques Blu-Ray ou HD-DVD. D’autre part, les utilisateurs de logiciels de retouche photo, de montage vidéo ou d’édition audio sont en mesure d’ouvrir les nombreuses palettes d’outils de leurs programmes sans empiéter sur l’espace dévolu à
l’affichage de l’élément en cours de création ou de modification.Bonne nouvelle : ces écrans sont de plus en plus abordables. Il y a six mois, lors de notre précédent comparatif d’écrans pour PC (voir l’Oi n?’ 192, p. 104 à 113), le prix moyen des 22 pouces se
situait autour de 400 euros. Aujourd’hui, il est descendu à 350 euros, et les modèles à 300 euros ne sont pas rares. Leur qualité d’affichage n’a parfois rien à envier à celle des écrans plus chers, comme l’ont montré les tests de notre
laboratoire ! Et, sans doute les prix vont-ils encore baisser, comme avec les précédentes générations de moniteurs LCD. A travers ses essais, notre laboratoire a mis en évidence la bonne qualité générale des écrans de ce comparatif. Certes, un
ou deux modèles se sont montrés quelque peu en retrait par rapport aux autres (notamment ceux de Packard Bell et de Philips), mais leurs résultats, que ce soit sur le plan de la qualité globale d’affichage ou bien du jury de vision, restent
au-dessus de la moyenne. Autre constat : sur le plan de la luminosité, du contraste et de la colorimétrie, tous les écrans de ce banc d’essai sont potentiellement bons… à condition de les régler à l’aide d’une sonde de calibration (à
partir de 100 euros). Un achat qui ne sera pas superflu pour les utilisateurs les plus exigeants (graphistes, photographes…). Mais pour un usage domestique, on peut porter son choix sur l’un des modèles bien calibrés par défaut.Il reste toutefois quelques efforts à faire. En ce qui concerne le confort d’utilisation, par exemple : on aimerait trouver plus souvent des ports USB intégrés, des pieds proposant un réglage en hauteur, des menus de réglages
simples et conviviaux (ce n’est pas encore le cas sur tous les modèles). Mais surtout, les constructeurs devraient se mettre à plancher sur l’amélioration des angles de vision optimaux. En effet, trop d’écrans ne procurent un confort visuel idéal
que lorsque l’utilisateur est placé bien en face de la dalle LCD ; sur les côtés, la dégradation devient vite visible. Or, avec ces LCD larges et à grande diagonale, on peut être tenté de regarder des vidéos à plusieurs… Mais tout le
monde ne bénéficie pas de la même qualité d’affichage. Dommage.

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