Baladeur MP3, d’où vient votre nom ?Je dois la première partie de mon patronyme à mon ancêtre walkman à cassette. La seconde a une longue histoire. L’institut Fraunhofer a créé une technologie de compression du son en 1987. Ce travail a été approuvé en 1992 par le groupe de travail Mpeg (Movie Pictures Experts Group) qui l’a repris pour la partie audio de ses formats de compression vidéo Mpeg1. Lequel a été délaissé par les industriels au profit du Mpeg2 pour le DVD. C’est ainsi qu’est né mon nom, Mpeg Audio MP3 Layer-3, abrégé en .Est-ce la quantité de mémoire qui différencie ces quatre types de modèles ?En grande partie, oui. Pour pouvoir diffuser de la musique, nous disposons tous d’un support sur lequel nous stockons des fichiers. La nature de ce support varie selon notre catégorie. Les baladeurs à disques durs sont les rois en la matière, ils peuvent stocker de 10 à 30 Go de données. Ce qui est considérable par rapport aux 64 à 512 Mo d’un lecteur à mémoire flash ou d’une clé USB. Mais certains lecteurs ont une capacité extensible, grâce à une carte mémoire glissée dans le connecteur. Quant au baladeur CD-MP3, il transporte de 650 à 700 Mo, mais il est le plus encombrant de notre famille.Bon, quel est l’avantage du MP3 ?Le format MP3 assure un gain de place considérable ! Prenons l’exemple d’un enregistrement audio de quatre minutes en qualité CD. Il occupera facilement 50 Mo au format wav, qui est celui des fichiers audio non compressés, utilisé sur les PC. En revanche, ce même morceau, une fois qu’il est converti en MP3, ne dépassera pas les 4 Mo ! De manière générale, le codage Mpeg Layer-3 permet de diminuer de 12 fois environ la taille d’un fichier audio habituel.Comment atteignez-vous ce taux de compression ?Au moment de l’encodage, certaines informations sonores sont supprimées. Pour simplifier, il s’agit des sons ‘ masqués ‘ que l’oreille, de toute façon, n’entendrait pas du tout.Mais vous, il semblerait que vous ne subissiez pas les effets de l’âge !N’exagérons pas ! Je ne suis pas à l’abri d’un accident…Néanmoins, votre qualité d’écoute n’égale pas celle d’une chaîne hi-fi ?Je ne le nie pas. Il va de soi que plus les données sont compressées, moins la qualité audio est bonne. La qualité sonore d’un fichier MP3 est conditionnée par le bitrate, qui correspond au débit des données auquel est lu un fichier son. Plus la vitesse du bitrate est élevée, plus la taille du fichier est importante. Le meilleur des compromis consiste à utiliser un bitrate de 128 kbit/s pour avoir une qualité proche de celle d’un CD.Quand on sélectionne un fichier dans votre mémoire, qu’en faites-vous ?D’abord, j’envoie votre fichier au contrôleur qui le relie au processeur. Ce dernier, que l’on appelle aussi décodeur, décompresse le fichier MP3 et restitue un son numérique bien évidemment décompressé, tel que peut le proposer un format Wav. Et de manière générale, le processeur expédie également les tags, (titre, nom de l’artiste, style), directement sur mon écran LCD. De cette façon, mon propriétaire peut vérifier que c’est le bon fichier et qu’il ne s’est pas trompé dans sa demande.Pourquoi ne peut-on pas écouter le son numérique directement sans toutes ces man?”uvres ?Parce que vos petites oreilles ne peuvent entendre que du son analogique. Appelez-moi le jour où vous écouterez une succession de ‘ 0 ‘ et de ‘ 1 ‘(les deux valeurs du bit) ! Bref, pour que vous puissiez entendre un son, il doit nécessairement être analogique tel que l’est votre monde. La succession de ‘ 0 ‘ et de ‘ 1 ‘ du son numérique doit donc être convertie en un analogique comparable à celui envoyé par une platine CD vers un ampli. Dans mon cas de même que chez tout type de baladeur CD le processeur transmet les signaux DAC numériques au (Digital to Analogic Converter). Comme son nom l’indique, il convertit le son numérique en analogique.Pourquoi le son doit-il alors être amplifié ?Notre DAC ne peut pas, à la fois, transformer le numérique en analogique et régler le volume sonore. Cette tâche revient à la partie amplification. Lorsque le son a été converti, il est à un niveau très bas. Son travail consiste donc à augmenter le niveau sonore tout en respectant le souhait de l’utilisateur. C’est pourquoi l’amplification est directement reliée à la molette qui permet à mon propriétaire d’indiquer le niveau sonore qu’il souhaite.A quoi bon créer un son numérique, si c’est pour le retransformer en son analogique ?Là est toute la subtilité du son numérique. Le signal étant codé sous forme de nombres qui, rappelons-le, ne peuvent être faits que de ‘ 0 ‘ et de ‘ 1 ‘, les parasites ou bruits de fond ne sont en général pas pris en compte par le codage. Par exemple, supposons qu’une information sonore de 4,5 volts soit codée en ‘ 1 ‘, il en sera de même si elle s’élève à 5 volts. En effet, ce demi-point de différence en volt ne la fera pas pour autant coder ‘ 0 ‘.Quel est votre constructeur préféré ?Ils sont très nombreux à m’utiliser… Je ne sais pas quoi vous dire ! Je m’entends bien avec chacun dentre eux (Rires)
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