Allen Reny, 66 ans, retraité, Saint-Médard-en-Jalles (Gironde) : Il tient à préserver le son original de ses vieux 33 tours.Un grand nombre des disques vinyles de ma collection ?” j’en possède près de 200, principalement des 33 tours, certains remontant à mon adolescence, dans les années 50 : du jazz, de la musique classique, du rock et
des variétés ?” n’ont jamais été réédités sur CD-audio. Et lorsqu’ils le sont, la plupart sont ‘ remasterisés ‘ à l’aide de divers traitements audio : ils ne sonnent pas de la même façon.
J’ai donc décidé, il y a maintenant dix ans, de restaurer ma collection. La première étape, indispensable, consiste à nettoyer soigneusement le disque pour éliminer les poussières microscopiques, incrustées dans les sillons, qui altèrent le son à la
lecture. Il existe pour cela des produits spéciaux, mais ils sont assez chers. Pour ma part, j’utilise simplement un peu d’eau tiède non calcaire et du liquide vaisselle. Pour l’enregistrement, j’emploie deux vieilles platines ?” elles ont 20
et 30 ans ! ?” et le logiciel Cool Edit 2000. Je numérise en qualité normale, en 16 bits à 44,1 kHz, en m’assurant que l’indicateur de niveau d’entrée ne dépasse pas zéro décibel : au-delà, le son sature et c’est irréparable.
J’élimine ensuite les clics qui proviennent des rayures sur le disque, en intervenant manuellement, l’option de suppression automatique ne donnant pas toujours de bons résultats. Pour finir, je retouche les fréquences en ajustant à la souris la
courbe de l’égaliseur. C’est la partie la plus longue du travail, la numérisation ne prenant que le temps de l’écoute : j’ai ainsi passé une semaine à restaurer un concerto de Mendelson pour arriver à un résultat convenable !
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