l’OI : Les disques durs de 1 To sont disponibles depuis plus d’un an. L’enregistrement perpendiculaire a-t-il déjà atteint ses limites ?JC : Pas vraiment. Le passage à l’enregistrement perpendiculaire s’est fait de manière très douce, plus facilement que n’importe quelle transition précédente dans les technologies fondamentales du stockage. La densité surfacique n’a pas cessé d’augmenter, de l’ordre de 40 à 45 % par an et cela va continuer pendant les cinq prochaines années. Du coup la capacité des disques peut doubler tous les deux ans et nous sommes sur cette voie. Lorsque les disques d’un téraoctet ont été lancés, la question était : continuons-nous dans cette direction avec un disque de 1,5 To, ou bien attendons-nous pour sortir un modèle de 2 To ? Tout est en place pour proposer des disques de 5 To à l’horizon 2011-2012.l’OI : Voyez-vous la mémoire flash comme une concurrente ou un complément aux disques ?JC : C’est une technologie très complémentaire. Pour transporter de petites quantités de données, c’est parfait ! Tous les produits qui en sont équipés appareils photo, caméscopes, baladeurs, etc. sont des compléments aux disques durs de plus grande capacité : quand vous prenez des photos, vous les transférez sur le disque de votre ordinateur… Mais il y a aussi une zone de recouvrement, avec les disques SSD en flash pour portables. Sauf que ces SSD sont de petite capacité et chers. D’ici à deux à trois ans, les SSD se feront une place sur le marché des portables, mais la demande se maintiendra sur les disques durs traditionnels.l’OI : Peu d’utilisateurs réalisent des sauvegardes. Comment y remédier ?JC : Nous cherchons à simplifier l’installation et l’utilisation des disques. Certains produits ont été conçus par des ingénieurs, pour des ingénieurs… Le scénario idéal, c’est : vous achetez un disque externe, vous le ramenez chez vous, vous le branchez, et c’est tout ; tout se configure automatiquement. Nous travaillons sur des solutions logicielles qui vont dans ce sens. Les utilisateurs vont accorder de plus en plus d’importance aux sauvegardes à mesure qu’ils placent sur leur disque dur du contenu qui a de la valeur pour eux : leurs photos, leurs vidéos… L’attachement à nos données numériques est plus affectif. Le contenu se charge d’émotions. Vous pouvez tenir autant à votre disque dur qu’auparavant à votre album photo ‘ papier ‘.l’OI : Les disques de 2,5 pouces vont-ils devenir le format dominant ?JC : Parle passé il y a déjà eu des diminutions de la taille standard des disques : 10 pouces, puis 8, puis 5,25, puis 3,5… Cela visait à répondre aux besoins de l’informatique personnelle. Aujourd’hui, la demande est forte sur le marché des ordinateurs portables. Mais s’il est vrai que le format 2,5 pouces va devenir de plus en plus compétitif et, dans certains cas, plus intéressant que le disque de 3,5 pouces, je ne vois pas encore de transition complète vers ce format.
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