Les adeptes du noir et blanc argentique vous diront que ce style d’image convient particulièrement à la photo de nu pour restituer l’ombre et la lumière, la matière et les lignes graphiques du corps.En revanche, il ne semble pas en être de même pour la capture numérique, dont le mode noir et blanc se résume bien souvent à une simple conversion en niveaux de gris du fichier couleur. Pour en savoir plus, consultez le dossier Réussir de Julien Bolle, consacré à ce sujet dans MPV n?’ 5. Vous apprendrez que l’on obtient de meilleurs résultats en désaturant et en recontrastant soi-même le fichier couleur sans quitter le mode RVB. Ce passage en noir et blanc a d’autres avantages : il peut notamment rendre des services pour compenser et dynamiser une lumière plate, une balance erronée, un manque d’harmonie des teintes, etc. Le passage à un noir et blanc contrasté peut redonner vie à un nu trop ‘ mou ‘ en couleur.Voici un exemple parlant : j’ai voulu faire un nu abstrait et graphique en faisant poser mon modèle aux longs cheveux noirs en bataille sur le visage, devant un mur blanc. La photo pose plusieurs problèmes : légèrement floue et sous-exposée, la silhouette fait triste figure sur un mur blanc (ici gris rose…). On voit aussi la démarcation entre le sol et le mur. Et en plus, la peau présente des marques de bronzage ! En passant cette image en noir et blanc contrasté, le fond, le sol, ainsi que la peau seront blanchis et unis. Seuls émergeront les contours ombrés, les lignes et les cheveux noirs du modèle.
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