L’expérience a commencé en juillet 2002 : pour attirer de nouvelles recrues, l’armée américaine s’est fendue… d’un jeu vidéo sur PC. Gratuit et ultra-réaliste, America’s Army place le joueur dans la peau d’un jeune engagé, et l’entraîne, depuis sa première séance de tir, jusqu’aux missions les plus périlleuses à travers le monde.Et la recette semble fonctionner, puisque plus de 3,3 millions de joueurs l’auraient déjà téléchargé, même s’il est impossible de déterminer combien de nouveaux soldats ont été recrutés par ce biais.Dernier développement de l’expérience, l’éditeur de jeux vidéo français Ubisoft vient de conclure un accord avec l’armée américaine. Objectif : éditer America’s Army sur les consoles de jeux de salon (notamment la PlayStation 2 et la Xbox).Bref, en plus d’attirer de nouvelles recrues, les Américains espèrent bien en retirer quelques dividendes aussi… Le jeu sera en effet proposé dès l’été 2005 au prix habituellement pratiqué pour les jeux sur consoles, soit une cinquantaine d’euros. Une position d’autant plus ambiguë, qu’elle intervient dans un climat politico-militaire plutôt lourd. Mais selon l’éditeur, on aurait ‘ tort de faire un rapprochement entre la situation géopolitique actuelle et ce qui n’est qu’un jeu vidéo ‘.
Divertir pour enrôler
Et son vice-président de préciser : ‘ Quand vous jouez à un jeu de sport, vous souhaitez jouer au jeu de la ligue officielle. Dorénavant, quand vous jouerez à un jeu d’action militaire, vous pourrez jouer avec l’une des armées les plus importantes au monde. ‘Il est vrai que le souci de réalisme est une constante chez les créateurs de jeux vidéo, qui font régulièrement appel à des conseillers militaires. Mais de là à user d’un divertissement à des fins de propagande, il y a un pas que, pour l’instant, seule l’US Army a franchi.En France, l’Etablissement de communication et de production audio-visuelle de la défense (ECPAD) édite, depuis quelques mois, des DVD-Vidéo (Patrouille de France, Souviens-toi bidasse, etc.) dans le but de faire connaître ce corps de métier. Mais il n’est pas question de lancer un jeu vidéo… pour le moment
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