Les jeux de plates-formes offrent une prise en main rapide et un plaisir immédiat. Mais la qualité de certains titres laisse à désirer.
Le jeu de plates-formes est l’un des genres les plus anciens sur PC. Il compte dans ses rangs quelques titres mythiques tels Prince of Persia, Sonic, Pitfall, Frogger sans oublier Donkey Kong, qui marque la première apparition de Mario, le héros emblématique de Nintendo. Les premiers jeux de ce type étaient simplistes ; on devait diriger son héros, qui apparaissait généralement en bas de l’écran, dans un parcours en 2D. Objectif : passer de palier en palier tout en tuant des ennemis pour arriver en haut de l’écran. Réflexes et précision indispensables. Le passage au défilement (scrolling) horizontal et vertical a permis aux développeurs de concevoir des parcours s’étendant sur plus d’un écran, la fenêtre de jeu se déplaçant dans toutes les directions pour suivre les déplacements du héros. Une révolution qui a apporté une plus grande liberté d’action et, surtout, qui a introduit la notion de scénario : le joueur devait ramasser des clés et actionner des interrupteurs pour atteindre le ‘ boss ‘ de fin de niveau, l’ennemi parmi les ennemis, qu’il fallait abattre pour passer au niveau suivant.
La 3D a modifié la façon de jouer
Il faudra attendre des années avant que le jeu de plates-formes ne connaisse sa deuxième révolution, avec l’apparition de la 3D et de Lara Croft, l’héroïne sexy de Tomb Raider. L’ajout d’une dimension a modifié la façon de jouer. Les scènes sont désormais présentées sous différents angles, ce qui accroît l’immersion dans le jeu. Les caractéristiques du genre ne sont plus clairement définies, divers titres orientés action ou aventure intégrant des passages ‘ plates-formes ‘ (franchissement d’obstacles, recherche d’interrupteur…).C’est le cas notamment de Splinter Cell, mais aussi du dernier épisode de Tomb Raider : l’ange des ténèbres, la belle Lara ayant peu à peu abandonné le genre plates-formes pour celui de l’action-aventure, plus riche d’un point de vue scénaristique. Si bien que les jeux de plates-formes les plus traditionnels s’adressent dorénavant en majorité à un public jeune. Et il faut bien constater que, dans la plupart des cas, les développeurs font peu d’efforts pour proposer des jeux léchés. L’excellence est même rare. La plupart des titres s’avèrent en effet répétitifs, courts et mal réalisés. De plus, le genre plates-formes sert régulièrement de support à l’adaptation ludique des productions cinématographiques à gros budget. C’est le cas de la moitié des titres de notre sélection. La raison est évidente. Concevoir un jeu de plates-formes demande en général moins de temps qu’un jeu d’action-aventure, le scénario se contentant de suivre pas à pas l’intrigue du long-métrage dont il s’inspire. Malheureusement, nombre de ces jeux assimilés à des produits dérivés sont uniquement conçus dans le but de tirer profit du succès d’un film. Leurs budgets de production s’avèrent donc limités : la qualité s’en ressent, tant au niveau de la réalisation (moteur 3D vieillissant, animations grossières…) que des finitions, les bugs étant fréquents. Tout n’est pas noir pour autant. Régulièrement, un jeu de plates-formes sort du lot : Ray Man il y a quelques années et, aujourd’hui, Prince of Persia, l’âme du guerrier, que nous recommandons.