Vous êtes frustré par la petite taille de votre écran de télé ? Voyez plus grand, beaucoup plus grand, grâce au vidéoprojecteur ! Cet appareil permet d’obtenir dans votre salon une image d’un à trois mètres de large, qu’elle provienne d’un lecteur de DVD, d’un décodeur câble ou satellite, d’un magnétoscope ou encore d’une console de jeu. Associez le vidéoprojecteur à une installation d’enceintes 5.1, et voilà de quoi vous immerger dans un film ou vivre pleinement une rencontre sportive. Son spatial et image en grande largeur, le home cinema n’a jamais aussi bien porté son nom ! Pour parvenir à projeter une image de grande dimension et de qualité acceptable, les vidéoprojecteurs grand public actuels utilisent deux technologies différentes, appelées LCD(sigle de Liquid Crystal Display) et DLP(Digital Light Processing).
Une image très au point
Contrairement à ceux utilisés pour les diapositives, il s’agit de projecteurs matriciels. Cela signifie que l’image est constituée de points(les pixels), plus ou moins nombreux en fonction de la définition de l’appareil. Quel que soit le type de projecteur, LCD ou DLP, le signal vidéo de l’image à projeter est tout d’abord analysé par des circuits électroniques. Ce sont eux qui décodent le signal et pilotent le système de projection, qui fonctionne à partir de la lumière fournie par une lampe (voir infographie ci-contre).Les deux principes de fonctionnement visent, au final, à rendre aussi bien que possible la vidéo initiale. Les deux technologies y parviennent-elles aussi bien l’une que l’autre ? Pas tout à fait… En ce qui concerne le contraste obtenu, le projecteur DLP prend un très sérieux avantage.En comparaison, le projecteur LCD offre des noirs moins profonds. Le panneau à cristaux liquides fonctionne un peu comme un store vénitien : il permet de faire varier la quantité de lumière passante. Quand on souhaite obtenir du noir, les cristaux liquides bloquent la lumière, mais, malheureusement, ils en laissent quand même passer une infime partie. Résultat : les noirs du LCD tirent sur le gris, les scènes sombres souffrent alors d’un manque de détails. Un problème inconnu du DLP dont les micromiroirs jouent le rôle d’interrupteurs : ou bien ils transmettent toute la lumière, ou bien rien.
Les cristaux dans le panneau
Autre grief à l’encontre des projecteurs LCD, la tendance à dessiner sur l’image une grille plus ou moins visible, c’est ‘ l’effet moustiquaire ‘. Celui-ci est causé par le grillage qui piège les cristaux liquides dans le panneau LCD. Cet effet est plus ou moins prononcé selon la définition de l’appareil, la taille de l’image et la distance entre projecteur et écran. Avec le DLP, l’écart nettement plus faible entre les pixels réduit le phénomène.Tout cela revient-il à dire que la technologie DLP est meilleure ? Eh bien… pas pour tout le monde ! Il faut savoir qu’une partie de la population, estimée à environ 10 %, est sensible à un phénomène que l’on nomme ‘ l’effet arc-en-ciel ‘.De quoi s’agit-il ? Le DLP utilise le principe de la persistance rétinienne. Or certaines personnes ne réagissent pas tout à fait comme les autres au DLP. Là où la majorité voit des images en couleurs, ces personnes particulièrement réceptives perçoivent des flashs lumineux dans lesquels se décomposent les couleurs rouge, vert et bleu. Il leur est alors impossible, dans ces conditions, de regarder une vidéo !Pour pallier ce défaut, les constructeurs usent d’artifices plutôt réservés à leurs appareils de haut de gamme : ils multiplient les segments de couleur sur la roue, augmentent la fréquence de rotation de celle-ci, de manière à atténuer cet indésirable effet arc-en-ciel…Mais quoi qu’ils fassent, une partie des gens résiste. Faites donc un test afin de savoir si vous en faites partie. Et surtout, si vous souhaitez organiser des séances cinéma à la maison, n’oubliez pas votre entourage. Certains de vos proches y seront peut-être sensibles, eux aussi…
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