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La spécificité de la nuit

Puisque la photographie de nuit exige des temps de pose supérieurs au 1/4 s et, comme nous l’avons vu, l’usage du pied, prenez votre temps. Voici…

Puisque la photographie de nuit exige des temps de pose supérieurs au 1/4 s et, comme nous l’avons vu, l’usage du pied, prenez votre temps. Voici quelques conseils issus de nos expériences.Le flou de bougé provient pour partie du fait que vous avez bougé pendant la durée de la pose. Certes, pensez-vous, mais sur pied, je ne risque rien, puisque l’appareil est immobile ! Détrompez-vous. L’appareil ne peut pas bouger par rapport au pied, mais le pied, lui, est sensible aux vibrations. Comme le temps de pose va être long, la moindre vibration peut avoir des répercussions : concrètement, une diminution de la netteté de la photo. Ce phénomène n’est pas sans conséquence car, pour prendre la photo, il faut donc actionner, d’une façon ou d’une autre, le déclencheur, en évitant de le toucher pour ne pas provoquer de vibrations. Pour cela, il y a différentes méthodes. Si votre appareil vous a été livré avec une télécommande infrarouge, la pose longue est un des cas (il n’y en a pas beaucoup) où elle va vite se révéler être un précieux allié. Si vous n’avez pas de télécommande infrarouge, utilisez le retardateur. En contre partie de l’impératif astreignant de ne pas toucher l’appareil, la photo en pose longue vous ouvre un nouveau champ d’expérimentations, mais elle présente plusieurs caractéristiques qu’on ne rencontre pas le jour.La première concerne le bruit. En théorie, en pose longue, on peut utiliser la sensibilité la plus basse et donc obtenir un niveau de bruit minimal. En pratique, il en va tout autrement. Lorsque le temps de pose s’allonge, le niveau de bruit augmente. Cela est dû aux caractéristiques des capteurs. Ce bruit est très gênant car, sur fond sombre, les pixels parasites se voient beaucoup, notamment dans les ciels. C’est pour cette raison que certains appareils sont équipés d’un système qui réduit le bruit lors de l’emploi des poses longues (la réduction a lieu électroniquement lorsque l’appareil génère le JPeg). Si c’est le cas du vôtre, activez cette fonction. Sur certains reflex (comme par exemple sur le Nikon D70), l’appareil propose une fonction particulière qui effectue une première prise de vue sans ouvrir l’obturateur. L’appareil mesure le bruit qui apparaît sur l’image noire et le soustrait à la photo que l’on prend ensuite.Autre caractéristique, puisque l’on est sur pied et que l’on peut allonger à loisir le temps de pose, on peut choisir le diaphragme que l’on veut (plus le temps de pose s’allonge, plus le diaphragme se réduit). En fonction du diaphragme sélectionné, les résultats peuvent être très différents. Fermer à F:8 (F:16 ou plus, selon les objectifs) permet de ‘ diffracter ‘ les taches lumineuses en dehors de la zone de netteté : elles apparaissent alors comme des étoiles et non plus comme des taches floues.Si des sujets mobiles et éclairés (classiquement les phares des voitures) passent dans le champ, profitez-en pour réalisez des filets de lumière. Plus l’ouverture est petite, plus les traînées seront fines, plus l’ouverture est grande, plus les traînées seront épaisses. En revanche, les sujets non lumineux (les passants, par exemple), resteront invisibles ou à l’état de traînées sombres. Pour ce genre d’image, multipliez les prises de vues car il est difficile d’anticiper un rendu.

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La rédaction