Après les compacts, les reflex. Pour tous les constructeurs qui comptent quelque peu dans le monde de la photo, ou rêvent de s’y installer, c’est désormais le passage obligé. Sans doute parce que c’est encore le plus rentable : nous en sommes au point où la baisse des prix peut donner envie de basculer à tous les tenants du reflex argentique et peut aussi tenter des utilisateurs de compacts… tout en restant à un niveau suffisant pour générer de la marge. Mais, au-delà de ces considérations économiques, force est de constater que les progrès des reflex numériques ont en effet de quoi faire réfléchir.Preuve d’une certaine maturité, ce début d’année est placé sous le double signe de la consolidation et de l’innovation. Consolidation chez Canon, dont l’EOS 30D ne fait que reproduire son appareil vedette, le 20D, mais en mieux, en gommant la plupart de ses défauts (lire p. 8). Innovation, en revanche, pour Olympus et Panasonic, qui proposent les premiers reflex permettant de viser sur écran (pp. 6 et 28). Si ce n’était leur taille et leur poids assez impressionnants, voilà des appareils propres à aguicher les utilisateurs de compacts et de bridges tentés par les charmes du reflex, notamment les objectifs interchangeables. D’autant qu’en optant pour le format 4/3, jusqu’ici utilisé par le seul Olympus, Panasonic entraîne dans son sillage les fabricants d’objectifs Leica et Sigma vers une gamme d’objectifs ‘ universels ‘ capables de s’adapter sur tous les appareils à ce format, quelle qu’en soit la marque.Pour Panasonic, c’est non seulement l’occasion d’entrer dans le cercle des constructeurs de reflex, mais aussi dans celui, encore plus fermé, des producteurs de capteurs, puisque ce sont les siens qui équipent les deux appareils. Quant à l’autre vedette de la vidéo (et sur tout des capteurs), Sony, on sait qu’elle s’apprête elle aussi à sortir un reflex déjà fort attendu.Si l’on ajoute à cela les avancées techniques qui permettront bientôt aux capteurs au format 24 x 36 d’améliorer significativement les images tout en revenant moins cher à fabriquer, on aura compris que tous les ingrédients sont là pour permettre aux reflex, un temps menacés par l’explosion numérique, de sonner l’heure de la reconquête. Les photographes ne vont pas sen plaindre !
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