Ils sont nombreux, depuis des années, à prévenir de la potentielle nocivité de certaines ondes sur le corps humain. Celles des téléphones portables, mais surtout des antennes relais placées sur les toits des logements, sont sources d’interrogations, de méfiance, voire de certitudes quant à leur dangerosité selon des associations comme les Robins des toits. Et bien sûr, toutes les technologies sans fil sont suspectées. Ainsi, un moratoire sur le Wi-Fi dans les bibliothèques municipales a-t-il été voté en décembre 2007 par le Comité hygiène et sécurité de la Ville de Paris.Depuis le 15 juin, vingt scientifiques ont lancé, à l’initiative de David Servan-Schreiber, un appel à la prudence : l’utilisation excessive des mobiles et l’exposition prolongée à leurs ondes pourraient favoriser le développement de cancers. Selon ces experts reconnus, ‘ les études les plus récentes, qui incluent des utilisations de téléphones portables pendant plus de dix ans, montrent une association probable avec certaines tumeurs bénignes [neurinomes du nerf acoustique] et certains cancers du cerveau, plus marqués du côté où on utilise l’appareil ‘.
Attendre et voir
‘ Les vingt ‘ ont donc appelé à la prudence en proposant une série de précautions, des plus raisonnables ?” éviter l’utilisation des portables par les enfants de moins de 12 ans ?” aux plus impraticables ?” rester à plus d’un mètre de distance d’une personne en communication ! Peu applicable donc forcément effrayant. L’Académie nationale de médecine a réagi rapidement dans un communiqué assez violent. Elle évoque, tout comme l’appel des vingt, la difficulté de la mise au point d’études définitives sur le sujet. Mais, selon elle, les résultats partiels de la plus importante d’entre elles, l’étude internationale Interphone (malgré les réserves de l’Académie sur la méthodologie de cette étude), sont plutôt rassurants ! Aucun risque important relevé dans les statistiques n’y a été décelé.Sans citer l’appel des vingt, l’Académie de médecine rappelle que ‘ la médecine n’est ni de la publicité ni du marketing, et qu’il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits. Inquiéter l’opinion dans un tel contexte relève de la démagogie, mais en aucun cas d’une démarche scientifique ‘.Crier à la nécessité d’une évaluation scientifique des risques est louable, tirer dès aujourd’hui des conclusions négatives définitives, cest de la démagogie
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