Les reflex numériques ne sont plus réservés aux photographes avertis et fortunés. Au contraire, ils offrent aujourd’hui un excellent compromis entre fonctions, qualité et prix.
A l’époque de l’argentique, les vrais amateurs de photo ne juraient que par le reflex. Avec le passage au numérique, ce type d’appareil est devenu hors de prix… pour quelques années seulement. Car pour récupérer leur clientèle traditionnelle, les constructeurs ont mis le paquet : sur Internet, on trouve aujourd’hui des reflex numériques d’entrée de gamme à moins de 750 euros avec objectif (600 euros boîtier nu). De quoi profiter sans se ruiner des avantages de ce type d’appareil : une excellente qualité d’image, grâce à un capteur plus grand que ceux des autres appareils numériques (compacts et bridges), donc moins sensible au bruit numérique ; une vision directe de la scène à photographier à travers l’objectif ; la possibilité de changer d’objectif… et d’adapter éventuellement ceux qu’on possédait déjà pour un appareil argentique, s’ils ne sont pas trop anciens.
Un accès direct aux fonctions Les novices lassés de leur compact, quant à eux, ne doivent pas se laisser rebuter par l’apparente complexité des reflex. Les quatre appareils que nous avons retenus disposent en effet d’un mode tout automatique ainsi que de très nombreux programmes scènes permettant de faire face aux situations les plus délicates. On vise et on déclenche avec la quasi-assurance d’un cliché bien exposé et parfaitement net. En plus, ces modèles compacts et légers offrent une bonne prise en main avec, pour la plupart, des boutons d’accès direct aux fonctions principales, ce qui permet une excellente réactivité dans la plupart des situations.Quant aux photographes les plus exigeants, qu’ils se rassurent, ces quatre modèles d’entrée de gamme intègrent tous les réglages avancés qu’ils sont en droit d’attendre d’un reflex avec, là encore, une facilité de mise en ?”uvre qui autorise toutes les audaces.
EOS 350D – Canon : Le meilleur boîtier Bien que clairement orienté grand public, le 350D n’a rien d’un reflex au rabais. Déclinaison d’entrée de gamme du 20D, il possède un capteur Cmos de 8 mégapixels épaulé par le processeur Digic II, le même que celui qui équipe les modèles professionnels de la marque. Conséquence, l’appareil est rapide : la mise au point par autofocus s’effectue en seulement 1/3 de seconde, un record dans cette catégorie. De même, son mode rafale permet de prendre 3 photos par seconde jusqu’au remplissage total de la carte mémoire. Pratique pour la photo sportive ou animalière. Autre avantage lié au processeur Digic II, le traitement du bruit numérique est excellent ; ainsi, à 800 Iso, le bruit s’avère très doux, s’apparentant à du grain en photo argentique. Comme pour tout reflex, la qualité d’image est liée à la qualité de l’optique. Or l’objectif 18-55 mm fourni donne des résultats moyens ; il souffre en effet d’une forte distorsion et d’un vignettage prononcé (assombrissement de l’image dans les coins) en grand-angle, ainsi que d’un manque de piqué. Le 350D est très compact. Trop même de l’avis de certains, qui lui reprochent le faible débattement entre la poignée et l’objectif. Les photographes aux mains larges devront l’essayer avant de l’acheter. La conception est soignée mais, sans être fragile, ce modèle ne procure pas la même sensation de robustesse que le D50 de Nikon, et surtout que l’E-500 d’Olympus. L’ergonomie de l’appareil est très bien pensée. Outre l’écran couleur LCD de 4,6 cm de diagonale, l’EOS 350D est doté d’un astucieux écran de contrôle monochrome affichant les principales informations de prise de vue. Les boutons d’accès aux fonctions principales (sensibilité, sélection du collimateur autofocus, correction d’exposition…) sont nombreux et très judicieusement placés, hormis celui permettant de contrôler la cadence en mode rafale, situé beaucoup trop près du viseur ; il arrive effectivement qu’on l’actionne avec l’arête du nez lorsque l’on vise de l’?”il gauche !
Points forts
Rapidité de l’autofocus Bruit numérique très discret
Points faibles
Qualité d’image très moyenne avec l’objectif fourni Débattement entre la poignée et l’objectif
Prix
720 euros
D50 – Nikon : Le meilleur kit Nikon a doté son reflex d’entrée de gamme d’un objectif de bonne qualité, surtout si on le compare au 18-55 mm du 350D de Canon. Du coup, il a surpassé ce dernier en terme de qualité d’image lors de nos tests. Le 18-70 mm du D50 (équivalent 27-83 mm en 24 x 36) s’avère, en effet, bien équilibré, avec notamment de faibles distorsion et vignettage en grand-angle. En revanche, à optique égale, il se montre moins performant, surtout en raison d’un capteur de définition moindre : 6 mégapixels, contre 8 pour le Canon. La qualité de conception du D50 procure une indéniable sensation de robustesse. Les nombreux boutons sont bien dimensionnés et on apprécie la molette permettant d’ajuster à la volée les paramètres de prise de vue. Seul bémol, il faut un peu se contorsionner pour presser la mémorisation de l’exposition lorsque l’on a coutume de viser de l’?”il gauche. L’écran de contrôle monochrome est pratique pour vérifier les réglages sans avoir à porter l’?”il au viseur ou à allumer l’écran couleur LCD. Ce dernier s’avère agréable à utiliser pour le contrôle des clichés, grâce à sa taille confortable (5,1 cm de diagonale) et sa bonne définition. En condition de prise de vue, le Nikon s’en tire aussi très bien, même si l’autofocus aurait mérité d’être plus nerveux. La mise au point s’effectue en 0,58 seconde. En revanche, le mode rafale est rapide, avec plus de 2,5 photos par seconde sans limitation de durée.
Points forts
Construction robuste Bonne qualité de l’objectif fourni
Points faibles
Autofocus un peu lent
Prix
640 euros
E-500 – Olympus : Pour le baroudeur Après des débuts difficiles et des choix douteux, Olympus nous livre enfin un reflex digne d’éloges. L’E-500 constitue en effet une excellente surprise. Basé sur le concept E-System (capteur au format 4/3 comme sur les compacts et optiques exclusives), ce reflex d’entrée de gamme se distingue tout d’abord par son excellente qualité de fabrication. Bien que léger, l’E-500 s’avère extrêmement robuste. L’ergonomie est bien pensée. Les boutons, nombreux, permettent d’accéder rapidement aux fonctions essentielles de l’appareil. En revanche, on déplore l’absence d’écran de contrôle monochrome, ce qui oblige à allumer l’écran LCD pour vérifier les réglages. Ce dernier s’avère heureusement d’excellente qualité et, avec ses 6,35 cm de diagonale, très confortable à l’usage, notamment pour le contrôle des photos. L’E-500 offre des réglages avancés en général réservés aux modèles haut de gamme, tels le verrouillage du miroir (utile en macro pour éviter toute vibration), le réglage de température en kelvin pour la balance des blancs ou le bracketing flash. Sans oublier le système antipoussière qui détache par ultrasons les éventuelles particules qui se seraient déposées sur le capteur durant un changement d’objectif. Le viseur optique est en revanche vraiment étroit et très délicat à utiliser pour une mise au point manuelle. Mieux vaut s’en remettre à l’autofocus très rapide, sauf en basse lumière où il peine parfois à faire le point sur des sujets en mouvement. La qualité d’image avec l’objectif fourni est moyenne, avec notamment une distorsion prononcée en grand-angle ainsi qu’un manque de précision à la périphérie de l’image.
Points forts
Construction robuste Système antipoussière efficace Nombreux réglages avancés
Points faibles
Pas d’écran de contrôle monochrome Viseur très petit Qualité d’image moyenne avec l’objectif fourni
Prix
730 euros
*IST DL – Pentax : La carte de la simplicité Ce reflex a été pensé pour séduire les photographes débutants ou occasionnels. Contrairement à la plupart des modèles rivaux, les fonctions avancées sont accessibles uniquement via le menu de son bel écran LCD (6,35 cm de diagonale), relayées par l’écran monochrome. Seules la correction et la mémorisation de l’exposition disposent de boutons dédiés. Les débutants allergiques aux réglages apprécieront ce dénuement, mais les experts risquent d’être vite frustrés de ne pas pouvoir modifier rapidement la cadence des prises de vue, la sensibilité ou la balance des blancs, par exemple. En revanche, dès que l’on parcourt les menus via la croix directionnelle, rien ne manque, ce qui permet au photographe averti d’exprimer sa créativité. Pour le reste, le *ist DL (lire Starist DL) offre une prise en main agréable. Très compact, il n’en est pas moins costaud. Son viseur offre une bonne luminosité. La qualité de l’image avec l’objectif de base est moyenne. Les aberrations chromatiques ainsi que la distorsion sont étonnamment discrètes en grand-angle. En revanche, on note un certain vignettage. L’appareil gère très bien le bruit numérique, ce qui permet de l’utiliser jusqu’à 800 Iso. Mais tout comme l’E-500 d’Olympus, le *ist DL peine à faire le point sur un sujet en mouvement par faible luminosité et s’avère un peu lent dans des conditions d’utilisation normales : l’autofocus nécessite 0,59 seconde pour se caler.
Points forts
Viseur lumineux Simplicité d’utilisation
Points faibles
Peu de boutons d’accès aux réglages Autofocus lent Qualité d’image moyenne avec lobjectif fourni
Prix
600 euros
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