L’intérêt des salons varie selon le point de vue avec lequel on les aborde. Pour le photographe passionné (ou plus simplement désireux de voir de près les matériels pour lesquels il va sortir le chéquier), ces salons sont l’occasion de voir regroupé en un même lieu un ensemble de produits. En effet, un achat éclairé demande souvent d’arpenter un certain nombre de boutiques pour examiner et pouvoir comparer différents produits. Pour l’équipe d’un magazine, qui vit au quotidien au milieu de ces matériels, cet intérêt réside surtout dans la rencontre avec ses lecteurs.Le Mips a permis de concilier les deux. L’étendue du matériel présenté était intéressante, depuis la pléthore prévisible de petits compacts, jusqu’à l’impressionnant reflex moyen format ZD de Mamiya (que nous vous présenterons, si tout se passe comme prévu, le mois prochain). Les stands de reflex sont d’ailleurs de très loin ceux qui ont attiré le plus de monde, preuve de votre intérêt pour ces machines passionnantes, même parfois encore un peu chères (bien que le prix moyen ne fait que baisser et que les oracles prédisent que, côté tarifs, la vague de l’été devrait marquer encore une étape de plus vers la démocratisation du reflex). Cette tendance n’a pourtant pas empêché Panasonic de montrer officiellement, et pour la première fois en France, son nouveau reflex. Une occasion unique de voir de plus près le superbe objectif griffé Leica et stabilisé par la technologie O.I.S. de Panasonic.Autre centre d’intérêt manifeste : les stands des fabricants d’optiques. Portés par la vague reflex, Sigma et Tamron avaient déballé leur assortiment de cailloux qui ont provoqué nombre de lueurs d’envie. Ces optiques alternatives aux zooms standard livrés avec les reflex sont également un point sur lequel nous allons revenir dans les mois à venir puisque nous travaillons à la réalisation d’un comparatif des objectifs spécifiques aux reflex numériques.Une tendance était également perceptible sur le salon : la création de livres photos. De nouveaux acteurs comme Clicalbum.com ou Livre@lbum de la société Hofmann présentaient leurs services. Les formats et les supports évoluent et certains livres sont désormais d’une très grande qualité. Nous reviendrons prochainement sur la création de ces ouvrages photos, un concept qui séduit de plus en plus de monde. Les cadres électroniques ont aussi le vent en poupe. Technologie balbutiante il y a quelques années, l’offre s’étoffe et de grands noms de l’électronique (Philips, Samsung…) investissent désormais ce marché aux côtés d’acteurs plus marginaux. Liaisons Bluetooth, mémoire intégrée, cadre en matériaux nobles… les évolutions techniques sont constantes, mais les prix restent pour l’instant prohibitifs. À défaut de produits nouveaux, la plupart des sociétés présentaient des évolutions de leurs gammes. Ainsi, Sagem lançait une nouvelle imprimante Photo Easy 10 x 15 à sublimation thermique et au design plus féminin. Mitsubishi, de son côté, arrive sur ce créneau de l’impression 10 x 15 à sublimation avec un petit cube orange que nous testerons bientôt.Les fabricants de papier (Canson, Tetenal, Ilford…) étaient également de la partie avec de nombreuses nouveautés pour l’impression jet d’encre qui s’affiche comme le laboratoire de l’ère numérique.
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