Sur le Web, je trouve rarement ce que je cherche. Et je rencontre souvent ce que je ne cherchais pas. Ainsi, tapant ‘ monastères de Moldavie ‘ dans Google, j’ai trouvé un site consacré au peintre roumain Nicolae Grigorescu. Comme je voulais rester avec lui, j’ai cliqué encore et me suis retrouvée sur… le site du syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof). Quel rapport entre un peintre roumain et ce syndicat ? Conçu pour des médecins spécialisés dans les pathologies de l’?”il, ce site propose aussi une étonnante rubrique Art consacrée aux yeux des peintres. Là, je me délecte des frasques d’un ‘ peintre laid devenu aveugle ‘, m’intéresse à tel autre, probablement daltonien, qui peignit en évitant le rouge et le vert et, parmi ceux qui ne furent que monophtalmes, au garibaldien Giuseppe Abbati qui perdit l’?”il droit au combat. Mais mon plus grand plaisir fut d’y rencontrer l’inimitable James Thurber, trop rarement évoqué à mon goût sur le Web. Son histoire est relatée en peu de mots : borgne pour avoir joué, enfant, à Guillaume Tell, malvoyant de surcroît, il se lance pourtant dans une carrière de dessinateur et nouvelliste au New Yorker où son humour sévira en exclusivité.Mais pourquoi donc n’avais-je rien trouvé sur lui, quand j’avais cherché ? Bah, j’avais dû mégarer entre Moldova et Bistritza. Merci, le Snof !www.snof.org/art/art.html
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