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La micro à grands pas vers le nano

Devra-t-on remplacer micro-informatique par nano-informatique ? L’invasion des nanotechnologies prend en tout cas un peu plus corps chaque jour. Mais de quoi s’agit-il ? Des techniques,…

Devra-t-on remplacer micro-informatique par nano-informatique ? L’invasion des nanotechnologies prend en tout cas un peu plus corps chaque jour. Mais de quoi s’agit-il ? Des techniques, fondées par Richard Feynman, prix Nobel de physique en 1965, visant à produire, manipuler et mettre en ?”uvre des matériaux à l’échelle du nanomètre (milliardième de mètre), c’est-à-dire à l’échelle moléculaire, voire atomique. La Commission européenne a proposé un plan d’action afin que l’Europe demeure un acteur de premier plan dans le secteur. Le CEA et le CNRS ont officialisé un Observatoire des micro et nanotechnologies destiné à la veille stratégique. Rien d’étonnant puisque, selon la National Science Foundation américaine, le secteur devrait générer un marché mondial de 1 000 milliards de dollars en 2015. Un secteur très vaste, de nombreuses disciplines (biologie, physique, chimie, électronique, optique et informatique) utilisant les nanotechnologies.Les produits nano existent déjà. Chez Samsung, ce sont des nanopigments qui équipent les dalles des derniers téléviseurs CRT, tandis que Motorola nous promet l’apparition prochaine des écrans Nano Emissive Display (NED). Il serait presque vain de tenter de dresser une liste exhaustive des produits déjà en vente. Parmi les dernières innovations, les nanoleviers.Cavendish Kinetics, une entreprise hollandaise, propose des supports de stockage non volatiles (ne nécessitant pas d’alimentation en énergie pour conserver les informations). Le principe ? Des centaines de milliers de microleviers de quelques microns sont placés en position haute ou basse par l’administration d’une minuscule charge électrique dans une électrode. Résistantes au froid et à la chaleur, les mémoires résultantes seraient mille fois plus rapides que les mémoires traditionnelles et cent fois moins gourmandes en énergie. Premières applications grand public : les appareils photo et les baladeurs numériques. Les mémoires Nanomech se limitent pour lheure à des capacités de 256 Ko, mais les premières mémoires à haute capacité devraient voir le jour fin 2006

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Stéphane Viossat