Qu’ont en commun Intel, Matsushita, Nokia, Samsung et Toshiba ? Selon le New York Times, ces cinq sociétés vont s’associer pour créer un nouveau système antipiratage des fichiers numériques vidéo et audio. Ce
système sera dévoilé en février prochain. Il limitera, sans les interdire totalement, les échanges de fichiers entre supports matériels (PC, baladeurs) et permettra d’écouter une fois les morceaux de musique avant de les acheter.Cette protection s’ajoutera à la kyrielle de systèmes existants : Windows Digital Media Right Manager de Microsoft, protection intégrée à l’iTunes Music Store pour Apple, Helix DRM pour Real-Networks, le futur ODMS
(Open Digital Media Systems) pour CD et DVD de Philips et Sony,etc.
Un marché très juteux
Cette prolifération des standards de protection est affaire de gros sous. La vente de musique en ligne est un marché juteux. Selon le cabinet d’analyse Forrester Research, elle a généré en 2003 un chiffre d’affaires de 24 millions
d’euros, et devrait atteindre 1,3 milliard d’euros en 2008, soit près de 13 % des ventes de musique ! Ces chiffres, qui ne concernent que l’Europe, ne tiennent pas compte des ventes de baladeurs numériques et ne concernent que la musique
vidéo et littérature en sont exclues ! Rien d’étonnant, donc, à ce que constructeurs et éditeurs se battent pour obtenir une part plus importante du gâteau.Et quoi de plus simple pour cela que de créer son propre système de protection qui ne fonctionne qu’avec sa boutique de musique en ligne, son logiciel d’écoute et/ou son baladeur numérique ? Sans parler des royalties qu’ils
demanderont aux majors pour leur technologie…Cette tactique oblige le client à multiplier sur son micro les logiciels d’écoute et les systèmes de protection. Si aucun standard némerge, la peur du gendarme sera-t-elle efficace ?
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