L’affaire ne manque pas de sel : c’est Peter Fleischer lui-même, responsable des questions de confidentialité chez Google, qui a lancé le boomerang… qui devait lui revenir, deux mois plus tard. En déclarant sur le blog
officiel de Google, le 14 mars dernier, que le moteur de recherche ne conserverait en mémoire les données des connexions des internautes ‘ que ‘ durant une période pouvant aller de 18 à 24 mois, il
croyait annoncer un progrès ?” auparavant, cette période était tout simplement illimitée !Le groupe de travail de l’Union européenne, qui planche sur ces questions et où la Cnil représente la France, en a jugé autrement : il s’est en effet inquiété de cette mesure qui pourrait porter atteinte à la vie privée des
internautes, et a demandé des explications. Faute de quoi, la Cour de justice européenne pourrait être saisie. Il est vrai que les ‘ libertés ‘ prises par Google il y a peu avec des articles de la
presse belge, avec les auteurs de livres (pour sa bibliothèque numérique) ou avec les détenteurs des droits de vidéos et de retransmissions sportives diffusées sur YouTube (désormais propriété de Google) incitent, à tout le moins, à la
circonspection.Le ton monte aussi aux Etats-Unis, où ni les associations de défense des libertés ni la Federal Trade Commission ne voient d’un bon ?”il l’achat, en avril, par le célèbre moteur de recherche de la régie publicitaire en ligne
DoubleClick, autre as du ‘ cookie ‘ et de la récolte d’informations personnelles sur les consonautes. On imagine bien, en effet, les ‘ progrès ‘
réalisables dans le profilage des internautes auquel pourrait conduire le croisement des fichiers de ces deux géants…Il reste qu’au jour où nous écrivons ces lignes, la charte de confidentialité de Google, qui date du 14 octobre 2005, n’intègre toujours pas l’avancée promise en mars par Peter Fleischer.
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