Le récent rapport de la police fédérale américaine est unanime : en 2007, le montant de la fraude sur Internet aux États-Unis a atteint un nouveau record avec 239 millions de dollars détournés. En France, l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement, qui annonçait 60 millions d’euros de fraude en ligne via le paiement par carte en 2006, n’a pas encore rendu ses conclusions pour 2007. Mais on peut déjà parier que la tendance s’accélère là aussi. Car se faire pirater sa carte bancaire est une mésaventure devenue très commune. Une pratique tellement banale que des formulaires pré-remplis de dépôt de plainte sont maintenant disponibles à l’accueil des commissariats de quartier. Pour endiguer le phénomène, existe-t-il un système efficace pour remonter la fraude ? Contactés sur cette question, les services de police et les différents acteurs des cartes bancaires restent muets. Seules certaines banques s’expriment sur le sujet. Résignées, elles se contentent de rembourser à leurs clients les sommes volées. Un manque à gagner qui se transforme en charges dans le compte d’exploitation monétique de la banque. Visa, Mastercard et consorts ne remboursent pas en effet ce type de fraude. Devant un manque évident d’action et en l’absence de poursuites, la fraude en ligne a encore de beaux jours devant elle.
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