L’image est parfois sombre, souvent pixellisée ou granuleuse. Au centre, un jeune, garçon ou fille, filmé dans sa chambre, dans le salon ou sur la terrasse de la maison familiale. D’abord immobile, il s’anime dès que les premières
notes d’un morceau de musique électronique se font entendre. Les mouvements paraissent timides au début, puis le danseur prend de l’assurance, ses bras virevoltent, ses jambes et sa tête suivent le rythme, jusqu’à la fin du morceau. Des vidéos de ce
genre, filmées avec les moyens du bord (webcam, téléphone mobile, appareil photo, etc. ), il y en a des centaines sur YouTube, DailyMotion et autres sites de partage vidéo. Cette mode porte le nom de Tecktonik (l’usage des lettres C et K fluctue) et
trouverait ses origines, selon les sources, soit dans des soirées d’une grande discothèque de la banlieue parisienne, soit dans les rassemblements techno organisés en Belgique depuis près de dix ans… Mais qu’importe. Ce qui est passionnant
avec la Tecktonik, c’est son mode de propagation, à travers les Skyblogs et les vidéos en ligne. Comme l’écrit le blogueur Versac (qui m’a fait découvrir cette mode) : ‘ le concours n’est pas que le samedi soir sur la
piste, mais permanent en ligne ‘. Les danseurs, seuls ou en bande (les ‘ teams ‘), se répondent en images, s’approprient la fonction ‘ Envoyer un
commentaire vidéo ‘ sur YouTube. Et ce n’est pas un exemple isolé : les vidéos les plus vues sur le Net sont souvent parodiées, rejouées, ou simplement commentées à l’aide d’autres vidéos. Au final, Andy Warhol avait
raison quand il affirmait que tout le monde avait droit à ses 15 minutes de célébrité : c’est d’autant plus facile grâce à YouTube et consorts.
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