Nathalie Spiral, professeur de français, 30 ans (Paris) Nathalie apprend aux étrangers vivant en France à parler la langue de Molière. Elle a obtenu son diplôme de professeur via le Net. Un vrai parcours du
combattant.Je donne des cours de français à des Japonais. Dans ce métier, le diplôme universitaire de français langue étrangère (DUFLE) est indispensable pour avoir une certaine légitimité… J’ai donc décidé de l’obtenir :
c’était il y a deux ans. N’ayant pas le temps de suivre les cours, il me fallait un apprentissage par correspondance. Or j’ai découvert qu’une université au Mans avait lancé une formation au DUFLE en ligne : j’ai sauté le pas. C’est très
pratique : au moins, on ne reçoit pas une tonne de papier rédhibitoire, comme avec le système du Cned (Centre national d’enseignement à distance). Ici, les cours arrivent petit à petit, sous forme de fichiers Word. On remet ses devoirs par
courriel, et la correction arrive rapidement. Au bout d’un an, j’ai obtenu un diplôme officiel de l’université du Maine. Parfait. Encouragée par ces résultats, j’ai tenté une maîtrise de FLE (français langue étrangère), un diplôme qui me sera
demandé si je dois changer d’employeur. Cette fois, cela a été plus compliqué. Par exemple, les cours en ligne ne sont apparus qu’en décembre 2004, alors que nous étions inscrits depuis octobre… De plus, tous les professeurs ne maîtrisent pas
bien l’outil informatique, ce qui crée de grosses disparités dans les cours. Le forum, enfin, qui est censé servir d’interface avec les enseignants, est constamment pollué de messages d’étudiants qui se plaignent. Du coup, la formation devient une
très grosse charge de travail, ce qui est problématique lorsqu’on a déjà un emploi.
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