Knol, contraction de ‘ Knowledge ‘, ce qui signifie connaissance en anglais, est le futur projet d’encyclopédie gratuite en ligne de Google. Placée en concurrence avec Wikipédia, Knol en diverge sur plusieurs points. D’abord au niveau de la rédaction des articles, appelés Knols, qui seront signés par leurs auteurs là ou Wikipédia privilégie le travail collaboratif. L’autre grande distinction est la possibilité de rémunérer les articles, selon le trafic, aux auteurs qui acceptent d’héberger des publicités sur leurs Knols (choix qui reste à la discrétion des auteurs, selon Google).Google explique sur son blog officiel que ‘ savoir qui a écrit quoi aidera les utilisateurs à mieux utiliser les contenus Internet ‘. Une sorte d’autocontrôle que ne garantirait pas l’anonymat partiel qui entoure les rédacteurs de Wikipédia ? Chez Wikipédia, pour valider le contenu des articles, on privilégie au CV des auteurs, les références citées et la sollicitation de l’esprit critique du lecteur, nous confie David Monniaux, membre du conseil d’administration de Wikipédia France.
Wikipédia dans l’embarras
Sur la forme, la personnalisation des Knols les rapproche plus des blogs (l’aspect calendaire en moins) que d’articles encyclopédiques, par définition plus synthétiques et exhaustifs. D’ailleurs, plusieurs Knols pourront traiter d’un même sujet sous différents angles, complémentaires ou antagonistes. Ils pourront aussi être commentés, critiqués et même notés par les visiteurs.En tant que simple hébergeur, Google se défausse de toute responsabilité vis-à-vis du contenu des articles sur leurs auteurs. Mais, en tant que moteur de recherche, son rôle sera aussi d’indexer et de référencer les articles. Un point qui inquiète chez Wikipédia, où une grosse partie du trafic est générée par des requêtes du moteur de recherche. Pour David Monniaux, le conflit d’intérêt est flagrant à partir du moment où Google ‘ qui se présentait auparavant comme une sorte d’arbitre impartial suscite désormais la création de contenus adaptés à ses sites. Google, entreprise commerciale, pourra, bien sûr, décider d’avantager Knol si elle estime que c’est son intérêt ‘.L’autre risque, c’est une fuite des cerveaux de Wikipédia vers Knol. Sur ce point, David Monniaux déclare que ‘ les personnes qui nont pas le goût du travail en collaboration pourront préférer un système où chacun à la maîtrise de ” ses ” articles, ce qui semble, au fond, être un système de pages personnelles ‘.
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