Le logiciel de peer to peer Kazaa est désormais aux antipodes de la légalité. Après dix-huit mois d’un procès intenté par l’industrie du disque, Kazaa a été reconnu coupable, lundi 5 septembre, par une juridiction fédérale australienne, d’encouragement à la violation du droit d’auteur. Son propriétaire, Sharman Networks, une société basée à Vanuatu, un paradis fiscal, a deux mois pour installer des filtres contre le piratage. Concrètement, cela pourrait signifier la mise hors ligne du site Kazaa, Sharman Networks ayant toujours affirmé l’impossibilité de mettre en ?”uvre un tel filtre.Les plaignants (Universal, EMI, Sony, BMG, Warner et Festival Mushroom) vont maintenant demander des dommages et intérêts, qui se compteront en millions de dollars : ‘ Il y a aujourd’hui 270 millions de téléchargements illégaux par mois. Et nous allons demander à la justice une évaluation du préjudice subi ‘, a déclaré un représentant de l’industrie du disque à la sortie du tribunal.Si la portée du jugement est limitée au seul territoire australien, celui-ci intervient dix semaines à peine après la condamnation par la Cour suprême des Etats-Unis de deux autres plates-formes de peer to peer, Grokster et Morpheus.Dans un communiqué, la Fédération internationale de l’industrie phonographique salue la décision australienne comme un encouragement adressé aux professionnels du disque à créer un grand marché du téléchargement légal de musique en ligne. Le Syndicat national de l’édition phonographique rappelle à ce sujet que plus de 700 000 titres sont disponibles dans lHexagone sur une quinzaine de plates-formes
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