Tous les sens en éveil, vous inspectez les multiples recoins d’un couloir sombre où guette l’ennemi. Soudain, un bruit sur la gauche. Pression sur la flèche pour faire face, bref coup d’?”il au clavier et
votre doigt bondit vers la touche prévue pour changer d’arme… Trop tard ! L’écran se teinte de rouge, votre personnage chancelle, vous avez perdu !Une manette de jeu vous aurait sauvé la mise : les doigts posés en permanence sur les bons boutons, vous auriez gagné la fraction de seconde vitale. Avec les courses automobiles et les simulateurs de vol, c’est encore plus
évident. Les commandes peuvent être actionnées à partir du clavier, mais c’est vraiment peu pratique, imprécis, et bien sûr guère réaliste. La manette de jeu, dans ces conditions, est non pas un luxe mais un périphérique irremplaçable qui
tirera la quintessence de vos jeux préférés.
Gamepad, joystick ou volant ?
Il serait d’autant plus dommage de vous en priver que ces accessoires ne coûtent pas forcément cher. Vous trouverez, à moins de 15 euros (environ 100 francs), des gamepads, adaptés aux jeux de plate-forme ou de sports. 30 euros
(environ 200 francs) suffisent pour acquérir un joystick, indispensable pour la simulation de vol ou le combat aérien.Les amateurs de courses automobiles sont moins chanceux : socle, volant, manette de changement de vitesse, pédalier avec frein et accélérateur sont plus chers (à partir de 60 euros/390 francs). La satisfaction est toutefois à la hauteur
: la conduite est bien plus convaincante avec un vrai volant ! Les passionnés n’hésiteront pas à dépenser plus pour disposer d’un matériel performant.Vous opterez par exemple pour un gamepad muni d’un, voire de deux mini-sticks analogiques (un pour chaque pouce), qui permettent de contrôler les déplacements ou les visées avec bien plus de précision que la traditionnelle croix
directionnelle héritée des consoles de jeu. Et pourquoi ne pas opter pour un modèle sans fil, très pratique ? Aviateur virtuel, vous vous équiperez d’un joystick précis et stable, à trois axes. La rotation du manche sur lui-même vous permet
de contrôler la gouverne de direction (ce que les vrais pilotes font aux pieds). Et si vous êtes prêt à investir plus d’une centaine d’euros (650 francs), votre volant pourra vous transmettre les soubresauts et les chocs subis par le
véhicule grâce au retour de force.
Avec ou sans retour de force ?
Un moteur électrique intégré dans le socle des joysticks et des volants à retour de force reproduit les chocs, les vibrations et les forces de résistance que vous êtes censé éprouver aux commandes de la machine. Le volant vibre quand
vous foncez sur une rue pavée, une secousse dans le manche de l’avion indique le toucher des roues à l’atterrissage…Ce dispositif vous procure des informations supplémentaires, des sensations renforcées, et il améliore incontestablement l’immersion dans le jeu… quand celui-ci est correctement utilisé. Souvent convaincants dans les jeux
de courses automobiles, les effets de retour de force sont parfois mal programmés dans d’autres logiciels, en particulier sur les simulateurs de vol. Inutiles, exagérés ou bien provocant ralentissements et saccades, ils rendent le pilotage
moins précis et, finalement, moins réaliste. Evidemment, on peut toujours dans ce cas désactiver le retour de force.Dépenser 15 à 25 euros (100 à 165 francs) supplémentaires ?” on constate en général ce surcoût pour les modèles à retour de force ?” pour ce dispositif peut paraître raisonnable. Quelques gamepads sont en outre équipés
d’un vibreur, mais les avis des joueurs sont assez partagés sur son utilité.
Essayez et comparez
Dans les jeux vidéo qui comportent un peu d’action, les mouvements peuvent devenir rapides, assez brusques parfois, et la précision est souvent un élément clé pour gagner. Un gamepad qui glisse entre vos doigts quand vous vous
crispez un peu, un joystick qui se promène sur le bureau au gré des mouvements du manche ou un volant qui a du jeu gâchera votre plaisir. Heureusement, les périphériques de jeu sont souvent en exposition dans les rayons des magasins.N’hésitez pas à les prendre en main et à les secouer un peu. Appréciez l’ergonomie générale, l’adaptation de la taille et de la forme à votre main, l’accessibilité des boutons et curseurs. Surtout si vous
êtes gaucher, car la majorité des modèles sont malheureusement conçus plutôt pour des droitiers. Sur un joystick, soupesez le socle (plus il est lourd, mieux c’est) et testez sa stabilité en le soumettant à des mouvements rapides. Vérifiez
que le jeu n’est pas trop important quand le manche est au neutre. Même chose pour un volant : vous inspecterez également le mode de changement des vitesses (petit levier sur le socle ou boutons au volant comme en Formule 1).N’oubliez surtout pas les détails pratiques. Un ensemble volant et pédalier prend de la place, et vous devrez peut-être le ranger après chaque séance de jeu. Vous apprécierez alors un système de fixation au bureau bien conçu et
facilement démontable. Celui dont bénéficient les volants de Microsoft est un modèle de simplicité et d’efficacité.
Vous voulez jouer ? Passez à l’USB !
A l’exception des modèles de gamepads sans fil bénéficiant d’une liaison radio, les périphériques de jeu se connectent à l’ordinateur par un câble. Pratiquement tous se branchent sur une prise USB.Certains possèdent néanmoins une double connexion ou un adaptateur les rendant compatibles avec le port jeu traditionnel. Notre expérience montre toutefois que le branchement sur la prise USB donne de meilleurs résultats en matière de
temps de réponse, et l’installation est souvent plus facile (voir p. 113) M
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