Tous les fans de jeux vidéo le savent : pour profiter pleinement des jeux 3D les plus récents sur un ordinateur, il faut bénéficier d’une carte graphique dernier cri. Et pour cause, si la puissance du processeur et la quantité de
mémoire vive de l’ordinateur entrent en ligne de compte, c’est le processeur intégré à la carte graphique qui fait l’essentiel du travail, et qui, par là même, détermine la qualité et la fluidité des images. Et du travail, il y en a ! Car pour
réaliser des jeux 3D toujours plus beaux, avec des décors plus détaillés, des personnages plus réalistes et des effets plus spectaculaires, les développeurs de jeux utilisent des techniques qui réclament toujours plus de calculs. Calculs complexes
qui sont effectués essentiellement par le circuit 3D de la carte graphique, le processeur de l’ordinateur se chargeant des autres aspects du jeu (intelligence artificielle, etc.). Cette surenchère perpétuelle de graphismes génère une obsolescence
précoce des circuits 3D. En effet, s’il est possible de faire tourner les plus beaux jeux du moment (Half Life 2, Black and White 2, Quake 4…) sur un ordinateur équipé d’une carte graphique vieille de deux ans (une
éternité !), c’est au prix d’importants sacrifices, tant au niveau de la fluidité de l’action que de la finesse des graphismes. En clair, on joue en ‘ basse définition ‘, bien loin de ce que
promettent les captures d’écran de la jaquette du jeu !Pour jouer dans de bonnes conditions, il faut tenir compte de deux paramètres. D’abord, la définition d’affichage (le nombre de points qui composent l’image), qui détermine la finesse et le niveau de détails (un décor est plus
agréable en mode 1 600 x 1 200 points qu’en mode 800 x 600…). Ensuite, la fluidité, c’est-à-dire le nombre d’images affichés par seconde : en dessous de 25 images/seconde, seuil de la perception de l’?”il
humain, les animations et les mouvements paraissent saccadés, ce qui nuit au réalisme ?” et gâche le plaisir de jouer (les experts estiment qu’il faut tabler sur un minimum de 40 voire 50 images à la seconde en moyenne, sachant que la vitesse
varie en fonction de la complexité de la scène). En pratique, ces deux paramètres sont liés : plus il y a de points à afficher, plus il y a de calculs à effectuer dans le même temps, et moins le circuit affiche d’images par
seconde…
Les filtres améliorent la qualité en basse définition
Le principal indicateur de performances d’un circuit 3D est le nombre d’images par seconde qu’il peut afficher dans différentes définitions. C’est d’ailleurs sur ce critère que reposent les nombreux essais que nous avons menés pour ce
comparatif : nous avons mesuré la rapidité de chaque circuit graphique avec une sélection de jeux récents et particulièrement exigeants, dans trois définitions avec et sans filtres (anti-crénelage plein écran et anisotropique), des fonctions
qui améliorent la qualité dans les basses définitions. On s’en doute, les circuits les plus performants ne sont pas donnés. C’est pourquoi nous avons tenu compte, dans nos préconisations, du rapport performances/prix, en nous basant sur le prix
moyen des cartes équipées des circuits (tout le monde ne veut pas investir 500 euros dans une carte graphique !). Comme vous le constaterez avec le tableau de la page suivante, nous ne parlons que de circuits graphiques (ATI et nVidia) et pas
de cartes, alors que ce sont pourtant ces dernières que l’on trouve en vente dans les boutiques spécialisées (les puces 3D ne sont pas vendues seules, contrairement aux processeurs de PC). Pas d’inquiétude : toutes les cartes équipées du même
circuit offrent des performances similaires, quelle que soit leur marque (Asus, Albatron, GexCube, Leadtek, Gigabyte, Point of View, PowerColor, etc.). Les différences tiennent surtout aux connecteurs (DVI, VGA…), au système de
refroidissement (plus ou moins silencieux), aux accessoires (câbles, adaptateurs) et aux jeux livrés.
Opter si possible pour une carte compatible Shaders 3.0
Attention, la plupart des circuits testés ici sont conçus pour équiper des cartes au format PCI Express, encore assez peu répandu ; si vous avez un ordinateur ancien, acceptant uniquement les cartes au format AGP, vous devrez
changer de carte mère… Autre souci, certaines cartes s’avèrent très gourmandes en énergie (elles disposent même d’un connecteur d’alimentation spécial) : si l’ordinateur ne possède pas une alimentation suffisamment puissante (au moins
350 watts et 20 ampères sur 12 volts), il risque tout simplement de ne pas démarrer ! Examinez donc avec soin ces points avant de craquer pour un modèle…En tout état de cause, optez si possible pour une carte graphique ‘ compatible Shaders 3.0 ‘, une fonction de programmation garantissant que le circuit sera capable d’afficher les effets
visuels 3D utilisés dans des jeux récents mais aussi ceux de la prochaine génération. Dernier détail, au moment où nous bouclions cet article, nVidia a annoncé trois nouveaux circuits graphiques prometteurs que nous n’avons pas pu tester : le
GeForce 7800 GTX 512 Mo, présenté comme plus puissant que le 7800 GTX (comptez 650 euros pour une carte) ; le GeForce 6800 GS, aussi performant et moins cher que le 6800 GT (compter environ 250 euros) ; et le GeForce 6600 DDR2,
équivalent au 6600 GT (pour un prix de 130 euros).
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