Etre l’un des seuls câblo-opérateurs sur le territoire national était jusque-là assez confortable. Pour rentabiliser les investissements colossaux nécessaires à la mise en place du réseau câblé et optique, il suffisait de recruter des clients. Avec l’ADSL et le triple-play, Noos, l’ancêtre de Numericable, avait déjà vu arriver de nombreux concurrents sérieux. C’est pire depuis que la plupart des FAI se sont lancés dans la bataille de la fibre optique.Pas étonnant alors que Numericable se diversifie et soit devenu, depuis le 27 mai, un MVNO, c’est-à-dire un nouvel opérateur virtuel de téléphonie mobile. Reposant techniquement sur le réseau Bouygues Telecom, Numericable propose déjà sept forfaits mobiles. L’offre se compose de quatre forfaits classiques, à partir de 26,90 euros par mois pour deux heures, et trois forfaits bloqués, à partir de 12,50 euros par mois pour 30 minutes. Dans tous les cas, Numericable fait la part belle à ses clients du triple-play classique, en proposant des appels illimités du lundi au samedi de 8 à 18 h vers la ligne Numericable fixe du domicile. Et, dès l’été 2008, la convergence entre lignes mobile et fixe devrait être totale, les appels passés avec le mobile bénéficiant des tarifs de la ligne fixe, dès que l’on se trouve chez soi, comme pour le Twin de Neuf et Unik d’Orange.
Elle court, elle court la rumeur
Mais l’actualité de Numericable continue. Après le concret, la rumeur : dans le cadre de la mise en vente d’Alice, ce serait bien le câblo-opérateur qui aurait dé-croché la timbale, coiffant au poteau, Iliad et Neuf Cegetel. De quoi se faire pousser des ailes, Numericable devenant du coup acteur dans l’ADSL, avec une base de 954 000 clients ! La facture sera tout de même salée, l’offre d’achat de Numericable se situant autour de 780 millions d’euros.La trésorerie de Numericable devrait pouvoir assimiler les dernières nouvelles du mois de mai : poursuivie par des dizaines de clients mécontents à l’époque de Noos entre autres, pour publicité mensongère, vente forcée ou tromperie sur la nature dun service, la société a vu, devant le tribunal correctionnel de Meaux, le parquet requérir une amende de 180 000 euros, ainsi que 25 000 euros contre Philippe Besnier, son président, et 7 500 euros contre son ancien directeur général délégué. Une peccadille au regard des sommes désormais en jeu
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