Dix ans de photographies et… de galères quand il s’agissait d’effectuer des tirages de qualité ! Il n’était pas doué, assure-il. Aussi, dès 2002, Claude saute le pas et achète un appareil numérique. Un bon investissement et beaucoup de plaisir en perspective : finis les tirages papier, et bien plus de discrétion lors des spectacles qu’il aime photographier. Et puis des couleurs… éclatantes, même dans des circonstances difficiles où la lumière n’est pas au rendez-vous ! À ceci s’ajoute un besoin vital de ‘ sortir des choses tout de suite ‘, confie-t-il. ‘ Depuis toujours, j’ai besoin de voir rapidement mes images. Je n’ai jamais passé trois heures sur un agrandisseur au laboratoire photo. Aujourd’hui, je suis plus ACDSee que Photoshop. J’ai besoin de l’image… vite. ‘ Autre avantage : avec son appareil, il shoote sans être obligé de s’arrêter. ‘ On pense moins avant de déclencher ‘, affirme-t-il. ‘ C’est un bien et un mal. L’inconvénient, ce serait l’inflation des images. Déjà, en passant du format 6×6 au 24×36, on criait à l’inflation. On s’y est habitué. Avec le numérique, ce sera probablement pareil ! ‘ Pour Claude, ces nouveaux boîtiers ne représentent qu’une évolution de la photographie, vers laquelle tout le monde va devoir tendre à plus ou moins long terme : ‘ l’argentique va devenir de plus en plus marginal et de plus en plus cher. ‘ Une évolution, pour lui, qui ne changera rien à l’image. ‘ Numérique ou argentique, pour pouvoir faire de belles photos, l’apprentissage des principes photographiques est obligatoire. ‘ À condition cependant que l’on n’oublie pas ce à quoi sert l’image. ‘ La photo, c’est la mémoire. L’apprentissage semble d’autant plus important en numérique : si on ne sait pas qu’il faut enregistrer ses données en haute définition, sur des supports de qualité, qu’il faut effectuer des copies et des tirages papier, nous n’aurons rien à transmettre demain. Il faut conserver une démarche volontaire pour la postérité. ‘ Pour sa part, il classe, fait des doubles-copies et des impressions de qualité. Dans le but de laisser une trace.Festival d’Avignon, place de l’Horloge, une actrice parade sur un manège (2004).
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