Dans les années à venir, la frontière entre Internet et réalité sera de plus en plus floue. Nous aurons sans doute tous une identité numérique, en partie réelle et en partie fantasmée, reliée à de multiples réseaux : réseaux de connaissances, d’intérêt, professionnels… Dans ce monde où une partie de notre existence sera dématérialisée, il est une révolution qui débute et que l’on appelle l’Internet des objets. Un monde d’étiquettes où nous communiquerons avec les objets du quotidien devenus des prolongements de notre univers virtuel. Ce n’est pas un rêve (ou un cauchemar), ça a déjà commencé. C’est la publicité qui, la première, a utilisé ce concept avec des panneaux interactifs donnant des informations lorsque vous êtes à proximité, via un signal Bluetooth ou infrarouge, ou par l’intermédiaire d’un code-barres (QR Code) à scanner avec son mobile.
Environnement interactif
La démocratisation des puces radio (RFID) ne pourra que faciliter ce développement de l’Internet des objets. Quelques produits existent déjà, comme le Mir:ror de Violet ou le Tikitag d’Alcatel-Lucent. L’idée est de coller des étiquettes RFID sur des objets et de les associer à des actions programmées qui s’activent à proximité d’un lecteur RFID. Ainsi, une carte postale déclenche l’ouverture d’un album de photos Internet, ou votre tasse à café change votre statut dans Facebook, informant vos contacts que vous êtes à la maison. Les possibilités sont infinies et, à terme, c’est tout notre environnement qui sera interactif. Les panneaux publicitaires changeront en fonction des habitudes de consommation des passants. Votre portable vous avertira lorsqu’un ami est dans les parages. Vous échangerez vos cartes d’identité virtuelles par simple contact comme avec le Poken (www.doyoupoken.com). Ces mignons petits personnages sont en fait des clés USB munies d’une petite puce radio. Il suffit de mettre en contact votre Poken avec un autre, pour échanger vos profils sociaux virtuels (MSN, Facebook, Myspace…). Une fois rentré à la maison, il ne reste plus quà synchroniser tout cela.Si tous ces gadgets communicants laissent rêveurs et paraissent bien inoffensifs, souhaitons que nous conservions aussi la possibilité de nous en passer et que des cadres techniques et juridiques soient définis pour éviter toutes dérives
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