Mis en ligne depuis octobre 2004 seulement, 1 look dévoile l’univers pluridisciplinaire d’Aurélien Valette et prolonge son envie de tester et de révéler la photographie sous différentes formes : de l’édition monographique à la projection en salles, en passant par le web. ‘ Montrer son travail autrement ‘ semble être la devise de l’artiste qui propose, à travers son site, un mini-spectacle multimédia, animé en images et en mots.
La page d’accueil et le menu défilant donnent le ton, dans un registre très cinématographique. Les mots apparaissent lettre par lettre tel un générique, le menu défile avec un effet de pellicule usée (sauts, rayures, ‘ pétouilles ‘), les séquences photographiques prennent des allures de petits clips empruntant la grammaire cinématographique : fondus entre images, zooms et dézooms. Le photographe a choisi un design simple mais dynamique, éloigné du ‘ pixelart ‘ ou de l’esthétique électronique ambiante pour se rapprocher de son univers graphique sensible, nourri de cinéma, de vidéo et de bande dessinée.
L’interface du menu est ainsi réduite au strict minimum : des vignettes-boutons qui conduisent aux diaporamas photos. Aurélien Valette emmène alors très rapidement le spectateur dans son imaginaire et lui narre ses histoires : un polar nommé Murder’s memory, un voyage initiatique en Pologne, Polska, une plongée intime dans Accorps, une évasion poétique sous forme d’haïkus photographiques. Le parti pris de l’auteur est très simple : nous offrir une lecture esthétique plus contemplative qu’active. Il impose le rythme et le temps de lecture grâce à un habillage textuel simple et soigné, mobile et évanescent, varié en typographie et couleur de caractères.
Fluide et mouvant, 1 look est bien sûr un site animé en Flash, puis publié avec le logiciel GoLive. La prochaine version sera plus sonore – c’est aujourd’hui le seul défaut du site – et laissera notamment place à davantage d’illustrations musicales abstraites et aléatoires, nous promet l’artiste. 1 look est, pour Aurélien Valette, une introduction à la création sur le web, qui lui a donné envie d’en produire d’autres ; non pas des sites, mais plutôt des ‘ objets improbables, visuels, sonores, etc. ‘ dans la continuité de sa démarche d’expérimentation de divers supports de présentation de la photographie, pratiquée aux Ateliers latents. Cette jeune structure, qu’il a créée en 2004, propose de regrouper les ?”uvres de quelques jeunes photographes sous une même charte graphique et éditoriale, mais sous des formes très diversifiées : une revue web, une banque d’images destinée aux pros, une revue imprimée, l’édition de monographies et la production d’expositions ou projections.
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