Le Midem de Cannes, foire annuelle de l’industrie musicale, a été l’occasion d’en remettre une couche contre le piratage, qui mettrait en danger l’économie du secteur. Lequel ne s’est pourtant jamais
aussi bien porté en France, avec une hausse de 8,8 % des ventes de disques en 2002 ?” alors que les ventes mondiales accusent une chute de11 %.En appelant à la répression ?” Pascal Nègre, PDG de Universal Music, demande l’interdiction d’accès à Kazaa et aux autres sites de peer-to-peer depuis la France ! ?”, les maisons de disques apparaissent du coup
plus soucieuses de défendre leur magot que l’intérêt des artistes.Elles seraient en effet nettement plus crédibles si elles s’étaient souciées de répondre aux nouvelles attentes du public en proposant elles-mêmes des morceaux de musique à télécharger à prix correct.Elles le seraient encore plus si le principal organisme de gestion des droits d’auteur, la Sacem, n’était pas une maison opaque, engloutissant près d’un quart des sommes collectées (dont, rappelons-le, une taxe sur
les CD vierges) en frais de gestion.Bref, c’est toute l’économie de la diffusion musicale qu’il faudrait revoir. Mais faire porter le chapeau aux ‘ pirates ‘ est plus facile et moins dérangeant.
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