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Guetter le bon moment

Aussi longues qu’elles soient (et elles peuvent parfois être très longues), les courses à pied constituent un excellent terrain d’entraînement pour la capture du fameux ‘…

Aussi longues qu’elles soient (et elles peuvent parfois être très longues), les courses à pied constituent un excellent terrain d’entraînement pour la capture du fameux ‘ instant décisif ‘. Il y a deux raisons à cela. La première se situe en marge des coureurs, car il se produit de part et d’autre du circuit une infinité de micro-événements, dans le public ou même parfois au sein de la course elle-même. La Wonder woman de la page d’ouverture de ce dossier en est un excellent exemple : elle a surgi brusquement de la cohorte des coureurs, et le photographe a dû déclencher d’instinct. Lorsque ce genre d’événement survient, on a quelques secondes dans les cas favorables (parfois seulement quelques dixièmes de seconde) pour réagir. Il s’agit donc bien moins d’être rapide que d’être prêt à toute éventualité. Évitez de vous focaliser sur les coureurs et conservez un peu de recul pour observer également les à-côtés de la course. Concrètement d’ailleurs, si vous devez réaliser un petit reportage complet, quelques photos sympathiques du public ou de coureurs originaux donneront un aspect infiniment plus dynamique à l’ensemble qui, faute de cela, risque d’être triste et répétitif. Pour être toujours prêt à déclencher, faites de temps à autre une mesure pour vérifier que vous avez affiché des paramètres compatibles avec un déclenchement rapide, de façon à éviter de perdre du temps en ajustement des réglages lorsque vous devrez déclencher vite.

Décomposer le mouvement

Outre la surveillance des événements dont nous venons de parler, un autre aspect de la course va vous obliger à travailler cette notion d’instant décisif. Pour cela, faisons un brin de mécanique. Lorsque une personne court, son corps passe par de nombreuses étapes répétitives. Certains mouvements vont donner d’excellents résultats en photo, d’autres moins (c’est la même chose avec la gymnastique des lèvres de quelqu’un qui parle). Pour partir sur quelques bases pratiques, retenez que lorsqu’on photographie une foulée, le meilleur moment est celui où le corps est en suspension. À ce moment-là, les jambes et les bras sont tendus, et le corps a une position qui suggère le mouvement. À la rigueur, vous pouvez tester le début ou la fin de cette période de suspension ; le moment à éviter étant celui où le pied tape au sol : tous les muscles descendent vers le bas, y compris ceux du visage.

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Luc Saint-Élie