Tout au long des pages de Micro Photo Vidéo, nous vous parlons, sous une forme certes plus artistique, de fichiers informatiques. Vos photos ? Des fichiers informatiques. Vos vidéos ? Des fichiers informatiques. Vos sessions de retouche ? Des fichiers informatiques. Vos logiciels de retouche ? Encore et toujours des fichiers informatiques ! Si on oublie leur composante ‘ image ‘ (et ne comptez pas sur nous pour vous la faire oublier), la photo et la vidéo sont avant tout des questions de gestion de fichiers informatiques. Problème, un fichier informatique, ça prend de la place, beaucoup de place, énormément de place, et les disques durs de nos ordinateurs se remplissent à des vitesses vertigineuses. C’est vrai si vous faites uniquement de la photo. Cela devient criant si, en plus, vous faites de la vidéo.C’est là qu’interviennent les deux disques que nous avons utilisés pendant plus d’un mois. Comme vous allez le voir, la notion ‘ disque dur externe ‘ recouvre désormais des périphériques très différents et destinés à des usages qui ne le sont pas moins.
Seagate Pushbutton 750 Go : pour réaliser des images
Ce disque (qui va exister également en version interne à installer dans le PC) est une véritable prouesse technique. Alors que la majorité des disques externes de capacité similaire utilise en fait plusieurs disques de 250 Mo, le Pushbutton 750 Go est bel et bien un seul disque. Sur le papier, la contenance est spectaculaire. En prenant des tailles moyennes, cela permettrait le stockage de 100 000 chansons, 150 000 photographies, 50 heures de vidéo, 25 films DVD et 50 jeux, tout en laissant 300 Go d’espace libre pour la sauvegarde d’un PC portable. En pratique, utiliser ce disque pour du stockage classique présente un inconvénient de taille. Il est impossible de faire un back up. C’est faisable en théorie, mais 750 Go, cela représente 188 DVD et, même lorsque les disques Blu Ray vont se répandre, à raison de 25 Go par disque, cela représentera une trentaine de galettes Blu Ray. Bref, utiliser ce disque comme stockage unique nécessite une foi inoxydable dans la fiabilité de l’engin. Le jour où il aura un problème, beaucoup de données seront perdues.La catégorie d’utilisateurs qui, en revanche, pourra tirer profit de cette capacité spectaculaire est celle des vidéastes. Avec le Pushbutton 750 Go, le dérushage devient un vrai plaisir. Finies les angoisses sur la place utilisée et restante ! Pour cet usage, ce disque est absolument royal. Il permettra également de conserver sans souci de place les rushes numérisés. L’appareil doit son nom à un… bouton servant à déclencher une sauvegarde de façon automatique (il est livré avec un assortiment logiciel pour cela). Sur un plan technique, le disque fait partie de la nouvelle gamme Seagate Baracuda 7200.10 à interface eSata. Il utilise une technologie nouvelle, dite ‘ écriture perpendiculaire ‘ qui lui permet d’atteindre une même capacité tout en conservant un encombrement modéré. Ce concept est également décliné avec des capacités plus faibles (250 et 400 Go). Sur le plan des performances, la vitesse d’écriture est tout à fait moyenne. Amateur de performances pures, passez votre chemin. II lui faut près de 45 minutes pour écrire 10 Go de données. La vitesse de lecture, en revanche, est excellente. S’il est utilisé pour du dérushage (nous avons fait le test en DV avec Final Cut Pro), les performances sont très largement suffisantes. Sur le plan de la connectique, le Pushbutton 750 Go propose une prise USB 2 et deux prises FireWire 400 (indispensables pour la vidéo). Au final, c’est un excellent produit, compact pour sa contenance, silencieux et très design.
Memup : pour regarder des images
Le Memup Media Disk est un disque externe multimédia de 400 Go. Une contenance donc plus faible que le Seagate, mais 400 Go, cela fait quand même énorme. Cela dit, le Memup correspond à un usage très différent. On s’en aperçoit dès la sortie de la boîte : un disque externe livré avec une télécommande et une connexion péritel, cela n’est pas courant ! Tout d’abord, son utilisation pour le montage vidéo est peu ou prou exclue, le Media Disk n’offre qu’une connexion USB 2. Conçu par une entreprise française (eh oui !) installée en banlieue parisienne, il utilise un disque 3,5″ Samsung SpinPoint T133 HD400LD, qui dispose d’un cache de 8 Mo.Si donc il ne s’adresse pas à ceux qui montent leurs vidéos, il se destine en revanche à ceux qui les regardent. Ce disque est une véritable petite centrale multimédia nettement plus à l’aise connectée à un téléviseur, voire une chaîne hi-fi, qu’à un PC.Dans ce cas, il se pilote avec une télécommande et il est livré avec un ensemble logiciel pré-installé qui lui permet de lire les formats photo et vidéo les plus courants. Sa capacité en fait un système pratique pour le stockage des photos, des vidéos et de la musique. Il y a cependant une limitation pour ce qui concerne la musique. Le Media Disk lira les CD que vous avez numérisés au format MP3, mais pas les morceaux de musique que vous aurez acquis sous forme numérique auprès d’une boutique en ligne. Les logiciels fournis ne lisent pas les verrous logiciels (DRM) et ne reconnaissent que le MP3 et le Wav. À l’usage, pris sous cet angle de serveur multimédia, il est, du fait de sa télécommande, nettement plus agréable à utiliser qu’un PC, et son design discret s’intègre bien aux côtés d’un téléviseur ou d’une chaîne. Sur le plan photo, il lit les JPeg uniquement. Nous aurions préféré qu’il lise un peu plus de formats, notamment les formats Raw, ce que fait la majorité des visionneuses photo. Son terrain de prédilection est la vidéo. Il lit les formats MPeg-1, 2 et 4, le DivX (versions 3, 4 et 5), le Xvid. Sur ce plan encore, nous aurions aimé un peu plus de formats, surtout les classiques .mov (QuickTime) et .avi. Tant qu’à jouer la carte de la centrale multimédia, le Media Disk aurait pu aller jusqu’au bout de la démarche. C’est un peu le seul reproche que l’on puisse faire à ce disque qui, par ailleurs, a des performances tout à fait correctes.
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