Textes Chris Townsend, éditions Phaidon, 240 pages, 75 eurosFrancesca Woodman a réalisé son ?”uvre en un court laps de temps, de l’âge de treize à vingt-deux ans. 200 photos illustrent cet album (pour la plupart en noir et blanc), dont certaines n’ayant été jusque-là jamais exposées ou publiées. Des images fortes qui dévoilent des univers intenses et fragiles à la fois, une sensualité trouble, un rapport désespéré à l’espace. Y figurent également des autoportraits, tel celui où l’artiste semble être happée par le papier peint d’un mur, des extraits de ses journaux intimes, des témoignages de ses proches, ainsi que des pages de son livre Some Disordered Interior Geometries. L’écrivain Chris Townsend commente pour sa part linfluence de la littérature gothique et du surréalisme sur les photos de Francesca Woodman, établit des parallèles entre les travaux de cette dernière et ceux de ses contemporains (des sculptures post-minimalistes de Richard Serra aux photographes gothiques comme Ralph Eugene Meatyard). En 1981, Francesca Woodman mettait fin à ses jours, laissant en héritage des créations aussi énigmatiques que fascinantes.
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