En annonçant début janvier la suppression des verrous numériques (DRM) sur iTunes Store, Apple a pris une décision censée libérer enfin la vente de musique en ligne. Ainsi, d’ici à fin mars, les consommateurs clients de la Pomme
pourront jongler avec tous leurs fichiers musicaux sans forcément montrer patte blanche à chaque transfert ou copie. Ceux qui ne possèdent pas d’iPod ou d’iPhone auront eux aussi la possibilité de faire leurs courses sur le site
d’Apple, le disquaire le plus populaire au monde. Et, concurrence oblige, cette décision va mettre définitivement fin au verrouillage de la musique chez les challengers, même si certains comme la Fnac ont déjà libéré une partie de leur
catalogue depuis 2005.Mais derrière cette apparente bonne nouvelle se cache un gros pépin. À savoir la fin du tarif unique de 99 centimes d’euro, soit dit en passant déjà élevé. Ainsi, dès avril 2009, lorsqu’un consommateur se rendra sur
le site d’Apple pour acheter un morceau de musique, il aura le choix entre trois tarifs : 69 centimes, 99 centimes et 1,29 euro. Il va de soi que le prix le plus élevé sera réservé aux nouveautés et aux titres les plus
populaires. Et bien que la firme à la Pomme nous assure qu’il y aura plus de titres commercialisés à 69 centimes qu’à 1,29 euro, ce pépin reste coincé au travers de la gorge de nombreux clients d’iTunes. Les majors
souhaitaient cette augmentation depuis longtemps. Ils l’ont eue. La fin des DRM aura été pour elles l’occasion idéale de gonfler considérablement les tarifs (environ 30 %).Or, il y a fort à parier que cette décision ne permette pas de compenser le fameux ‘ manque à gagner ‘ du piratage que nous ressassent à longueur de journée les patrons des maisons de
disques. Le nouveau tarif ?” trop élevé ?” a peu de chance d’attirer les nouveaux clients et devrait faire fuir ceux qui jouaient le jeu jusqu’ici. D’autant plus que ces ‘ bonnes
poires ‘ devront payer pour déverrouiller les morceaux qu’ils ont légalement acquis depuis plusieurs années sur iTunes Store (30 centimes par titre protégé).Bref, oui à la musique sans DRM, mais pas à n’importe quel prix…* rédacteur en chef de l’Ordinateur Individuel
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