En août dernier, 6 000 Américains ont commandé sur Amazon.com un téléviseur à moins de cent dollars, alors que son prix véritable s’élevait à 1 049 dollars. La promo était trop belle pour être vraie : deux jours après, le service client du site annula la commande via un courriel en invoquant l’erreur de prix. Finalement, ce téléviseur a été vendu environ 850 dollars.Bien qu’il n’ait jamais reçu de message de ce type, un client de CDiscount en est persuadé : le site a aussi commis une erreur d’affichage sur le prix d’un scanner. Plus d’un mois après qu’il ait passé sa commande, le cybermarchand l’a, en effet, informé que l’offre n’était plus disponible et lui a proposé le même modèle vendu quelques dizaines d’euros plus cher… ce que l’acheteur a accepté, sans chercher plus d’explications.Une longue jurisprudence fait que l’on estime que les ventes conclues en dépit d’une erreur de prix peuvent être annulées si la somme payée s’avère dérisoire par rapport à la valeur réelle du bien.A contrario, la Cour de cassation a refusé d’annuler, dans un arrêt du 4 juillet 1995, un contrat de vente conclu à propos d’une bague de luxe estimée à 460 000 francs (70 127 euros) et vendue 100 000 francs (soit 15 245 euros), le prix n’apparaissant pas comme suffisamment dérisoire à ses yeux
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