Très attendu après le remarqué In Memoriam 2, le dernier bébé des studios Lexis Numérique propose aux amateurs de jeu d’aventure une expérience innovante : s’asseoir devant leur micro comme s’il s’agissait d’un centre de
télésurveillance et actionner des caméras. Avec, en toile de fond, un scénario taillé sur mesure : Lea Nichols, une jeune scientifique, se réveille dans une cabine du supertanker sur lequel elle travaille, en fait une base militaire
secrète.Le navire a été déserté. Elle est seule, ou presque : le joueur garde un ?”il bienveillant sur elle. Il a pour mission de guider sa protégée vers la sortie en activant les éclairages des coursives et des différentes pièces.
Evidemment, l’affaire n’est pas simple. Il faudra, tout en zappant d’une caméra à l’autre, aider Lea à récupérer des clés et des cartes d’accès, faire fonctionner des robots, consulter des rapports ou les témoignages audio et vidéo des dossiers
scientifiques auxquels on accédera à force de décodage. Le tout en enjambant quelques cadavres. Et, petit à petit, le jeu de labyrinthe tourne au véritable scénario de science-fiction : cette base recèle un secret qui pourrait changer la face
du monde…
Jongler avec les fenêtres
La grande qualité du scénario et l’énorme travail de création qu’il a impliqué compensent l’ergonomie moyenne : l’interface est constituée de trois fenêtres principales correspondant aux caméras actives, d’un menu de gestion de
ces dernières (zoom, luminosité, vision de nuit, etc. ) et d’un plan des lieux. Des fenêtres secondaires viennent se superposer ponctuellement aux premières : fiches signalétiques, notes scientifiques, interfaces de commande des mécanismes
rencontrés, etc. Il faudra jongler avec toutes ces fenêtres flottantes et réajustables, et, dans celle où s’affiche le plan, gérer la sélection, l’orientation et le réglage des caméras. Sans oublier d’éteindre et d’allumer les lumières pour indiquer
à Lea où fouiller et où se diriger.Certains passages sont assez délicats, tel le périple en bathyscaphe où il s’agit de piloter l’appareil dans l’environnement trouble et sombre du fond de l’océan, alors que le joueur a tendance à confondre la droite et la gauche en
fonction de la caméra active. Mais ce jeu, sans doute le plus original de l’année, reste très concluant. Et représente pour les amateurs un vrai bol d’air pur
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