Mal refroidi, votre PC peut tomber en panne et même rendre l’âme. En suivant nos conseils, vous éviterez cette issue fatale.
La canicule exceptionnelle de cet été a aussi fait des dégâts dans le monde informatique. Les ordinateurs, en effet, sont allergiques à la chaleur. Un paradoxe, puisqu’ils sont eux-mêmes de gros producteurs de chaleur ! La faute en incombe aux composants électroniques, et surtout aux microprocesseurs. Se comportant comme des résistances, ils dissipent l’énergie du courant électrique qui les traverse en énergie calorifique (c’est l’effet Joule).Bref, ils se transforment en radiateurs. Et s’ils chauffent trop, ils se dégradent et peuvent même griller définitivement. C’est la raison pour laquelle nos PC sont bardés de ventilateurs destinés à les refroidir avec de l’air plus frais venant de l’extérieur.Mais, en période de forte chaleur, ces ventilateurs peuvent se montrer insuffisants, surtout si vous avez installé des composants supplémentaires (disques durs, carte d’acquisition vidéo, graveur, etc.), ou si vous ‘ tirez ‘ trop sur le processeur : c’est le cas, par exemple, lorsque vous utilisez plusieurs logiciels tout en faisant de l’acquisition vidéo. Le défaut d’entretien ou une panne de ventilateur ont aussi parfois des effets désastreux : l’ordinateur commence à se comporter bizarrement, il ralentit, se fige ou redémarre de façon intempestive et, dans les cas les plus graves, il peut même s’arrêter définitivement. Sachez enfin que, même si aucune panne ne se produit, un processeur qui fonctionne au maximum de ses possibilités s’use plus vite et voit sa durée de vie réduite.En suivant nos conseils, vous éviterez le pire…
Les PC portables Si les PC portables chauffent aussi, les risques sont moindres. Sur les processeurs récents, qu’ils soient de marque Intel ou AMD, un dispositif interne réduit automatiquement leur fréquence quand ils atteignent une température critique ou, avec certains Athlon, les arrête purement et simplement. Dans ce cas, pour améliorer leur refroidissement, une bonne solution consiste à placer deux réglettes sous le portable, de chaque côté. Vous créez ainsi une circulation d’air, qui règle souvent le problème.
Réduire la vitesse du processeur Pour faire baisser temporairement la température d’un processeur, il suffit de réduire sa fréquence. Cette opération, appelée underclocking, passant par le bios et par des réglages sur la carte mère, est réservée aux connaisseurs. Si vous êtes débutant, abstenez-vous : en cas d’erreur, vous pouvez griller le processeur et la carte mère.
Surveillez la température La température maximale que peuvent supporter les processeurs est variable selon leur type et leur âge. Tous les modèles supportent sans problème jusqu’à 60?’. Mais au-delà, il y a des risques de dysfonctionnement. Pour connaître la température à l’intérieur du micro, le moyen le plus pratique est d’installer un logiciel spécialisé qui affiche à l’écran les températures des composants. Il en existe un grand nombre, pas toujours faciles à maîtriser. Les plus simples d’emploi sont Motherboard Monitor et Aida 32, tous deux en français et téléchargeables gratuitement sur www.telecharger.com . Ils ne fonctionnent hélas pas avec tous les PC, en particulier avec les PC de marque de la grande distribution. Cette remarque vaut aussi pour le bios, souvent limité sur ces machines, qui ne donne pas toujours accès à des informations et des réglages concernant la température. Une troisième solution, le plus souvent réservée aux anglophones, consiste à aller sur le site Internet du fabricant de la carte mère : il n’est pas rare d’y trouver un utilitaire possédant, entre autres, un dispositif de contrôle de la température. Reste enfin la possibilité d’acheter une sonde thermique avec écran LCD. Se présentant sous forme d’un boîtier à installer dans une baie libre en façade du PC, ce type de sonde (qui coûte entre 20 et 30 euros) se trouve dans les boutiques ou sur les sites spécialisés.
Vérifiez les ventilateurs Si votre boîtier n’a qu’un seul ventilateur, assurez-vous qu’il tourne bien. S’il ne suffit pas à la tâche, ajoutez deux ventilateurs supplémentaires, le premier qui aspirera l’air à l’avant, l’autre qui rejettera l’air chaud à l’arrière. Cet ajout est le plus souvent prévu sur les boîtiers tour et mini-tour. Il vous faudra vérifier le diamètre (en général 8 ou 12 cm) avant de les acheter. Leur prix varie entre 8 et 25 euros selon leur vitesse de rotation et le bruit qu’ils émettent. Une fois ces ventilateurs fixés, il vous suffira de les brancher sur l’un des connecteurs d’alimentation disponibles à l’intérieur du PC.
Si la température monte trop vite, vérifiez le ventilateur du processeur. Deux cas de figure peuvent se présenter : généralement, le ventilateur, fatigué, tourne moins vite ou même plus du tout. Il faut alors le remplacer. Il arrive aussi que la pâte thermique qui fixe le ventilateur sur le processeur soit décollée. Il suffit d’acheter de la pâte thermique (entre 3 et 15 euros), de préférence à la ‘ graisse thermique ‘ , et de le recoller. L’opération est délicate : si vous n’êtes pas sûr de vous, adressez-vous à une boutique spécialisée qui le fera pour vous. Le même type de panne peut survenir avec le ventilateur qui équipe certaines cartes graphiques. Si, après avoir ajouté un second disque dur, vous constatez une augmentation de température, n’hésitez pas à lui accoler un ventilateur supplémentaire. Vous pourrez ainsi faire baisser la température de six à sept degrés.
Entretenez votre ordinateur Pour assurer une bonne circulation de l’air, il convient de débarrasser régulièrement votre ordinateur de la poussière que l’électricité statique attire inévitablement.
Passez un coup de chiffon sur les hélices et les grilles de protection des ventilateurs qui se bouchent régulièrement. Vous pouvez y fixer préventivement un filtre à poussière (environ 5 euros) pour empêcher la poussière de pénétrer à l’intérieur. Mais il faudra le nettoyer et en changer assez souvent : en accumulant la poussière à l’extérieur, le filtre réduit la circulation de l’air. N’oubliez pas de nettoyer aussi la grille d’aération du bloc d’alimentation. Nettoyez également l’intérieur du PC, après l’avoir éteint et débranché. Vous pouvez utiliser un petit aspirateur ou, plutôt, une bombe dépoussiérante à gaz sec comprimé (vendue quelques euros en grande surface). Attention, le gaz comprimé des bombes est très froid ; pour les utiliser, il faut attendre un peu que le PC refroidisse : les composants n’aiment pas la chaleur, mais ils n’aiment pas non plus les chocs thermiques ! Rangez soigneusement les câbles, en particulier les larges nappes qui entravent la circulation de l’air. Mieux, enroulez-les sur elles-mêmes et attachez-les avec du ruban adhésif. Opérez en douceur, sans tirer brutalement pour ne pas les débrancher. Placez l’ordinateur à un endroit bien choisi. Evitez de le mettre en plein soleil l’été et près d’un radiateur l’hiver, mais surtout ne plaquez pas l’arrière, où se trouvent les ventilateurs, contre un mur.
Enlevez le capot La solution qui consiste à enlever entièrement le boîtier métallique protègeant l’unité centrale peut être envisagée… temporairement : vous pourrez gagner entre 8 et 10 degrés. Mais elle n’est pas satisfaisante à long terme. Les ventilateurs, en brassant l’air ambiant, vont en effet accumuler la poussière. Autre inconvénient : le capot bloque en grande partie le champ magnétique généré par le PC : ceux qui ont par exemple une carte TV ou un appareillage radio (Wi-Fi, souris sans fil…) risquent de voir les signaux altérés, avec tous les dysfonctionnements que cela implique.
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