Année 3010, pour les fraîchement incarcérés, le réveil est rude au pénitencier de Mazzinia. Ce centre de réinsertion ultrasophistiqué est contrôlé par un système informatique omniprésent. Dans la pénombre des lieux, les écrans infestant les murs décrépits déversent en boucle les rappels à l’ordre de la directrice, une femme d’une glaciale pâleur, à peine audible dans le brouhaha permanent des alarmes et des machineries.L’objectif est clair : s’échapper de cet enfer carcéral. C’est-à-dire explorer le dédale de la prison, récupérer matériel et documents utiles à une évasion et, enfin, se faire la belle. Le tout sans éveiller les soupçons du système central à l’affût de la moindre anomalie.Difficile, pour ne pas dire impossible, d’y parvenir seul. Officiant dans l’ombre, le Commando de libération de Mazzinia aide les plus prometteurs des prisonniers en piratant le centre informatique et en déverrouillant les portes d’accès. Mais pour déjouer la défiance de l’ordinateur principal, il est impératif de répondre correctement à ses questions. Serez-vous assez perspicace et rapide ? Car ici le prisonnier, c’est vous !
Parcours aléatoire et personnalisé
La prison est un labyrinthe de 22 pièces réparties sur plusieurs niveaux dont une dizaine est visitée par partie. Avant l’entrée dans le jeu, un ordinateur détermine le trajet du joueur.Une base de données couplée à une carte magnétique personnelle remise à chaque nouvel ‘ incarcéré ‘ permet de prendre en compte les précédentes parties.Si vous retentez votre chance, les questions et l’enchaînement des pièces seront différents ! Les locaux étaient auparavant occupés par une banque : l’ancienne porte du coffre, impressionnant vestige, a été conservée.
Menotte RFID au poignet
L’élément indispensable de l’aventure est un bracelet électronique pourvu d’un écran et de cinq boutons et fixé à l’avant-bras. Le boîtier cache une puce RFID qui permet au prisonnier de s’identifier tout au long du jeu, d’activer les écrans et d’ouvrir les portes d’un mouvement du bras près des détecteurs.
Big Brother vous regarde… et vous parle !
Dans chaque pièce, c’est le même rituel : trouver un écran de contrôle, s’identifier à l’aide du bracelet, regarder le message du Commando de libération, répondre à l’énigme posée, puis fouiller les moindres recoins à la recherche de l’entrée de la prochaine pièce. Porte, trappe, échelle ou conduit, cette dernière est souvent cachée.
Un jeu bon pour la tête…
Epaulé par un membre du Commando de libération de Mazzinia, le prisonnier doit forcer le système informatique en répondant à des questions plus ou moins ardues en moins de 30 secondes. Il peut s’agir d’un problème de logique ou d’observation, avec des indices visuels dissimulés dans la pièce. Une mauvaise réponse alerte aussitôt le système informatique : vous êtes repéré, vos affaires se compliquent…
…Et les jambes !
Grimper, sauter, glisser, ramper et même plonger : pour parvenir à s’évader, il faut payer de sa personne ! On est loin de la passivité des parties de jeux vidéo devant un écran…Un des passages impressionnants : la traversée à quatre pattes des conduits d’aération, mais la mission n’a rien d’impossible.
2001 en 3010
Les références cinématographiques et littéraires sont multiples, les retrouver est un des plaisirs du jeu. Ainsi la bibliothèque et ses rayonnages de livres en Plexiglas rappellent indubitablement 2001 : l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Tout le haut de la pièce, hors d’atteinte, est composé d’ouvrages imprimés engrillagés, référence à une société dans laquelle les livres sont interdits (ainsi Fahrenheit 451).
Son et lumière à tous les étages
Qu’il s’agisse de l’arsenal, du parloir, du centre informatique, du poste de contrôle comme des autres pièces, les ambiances visuelles et sonores sont très étudiées.La pièce abritant le ‘ système vital ‘ de la prison, par exemple, est remplie de boules jaunes dans lesquelles il faut plonger pour passer sous une grille et continuer l’aventure. Au centre de la pièce, une colonne diffuse une lumière douce dont l’intensité varie au rythme des battements dun c?”ur.
Pour en savoir plus…
Ouvert il y a un an, Négone La Fuga se situe à Madrid, à proximité du stade Santiago-Bernabeu. Selon les horaires, la partie coûte de 12 à 15 euros et dure une heure environ. Il est possible de jouer en espagnol ou en anglais.
www.negone.com
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