Après le rapide et très rapide ADSL, voici venu l’ultra-rapide ADSL 2+. Cette nouvelle norme ne permet pas de combler le fossé de la fracture numérique, comme pourraient légitimement s’y attendre certains Français exclus de l’Internet rapide. Pour cela, il faudra attendre le Re-ADSL (Reach Extended ADSL), en cours d’expérimentation jusqu’au début 2005. Seule cette technologie devrait permettre d’améliorer la portée de transmission et autoriser ainsi l’ADSL sur un nombre plus important de lignes téléphoniques. La norme ADSL 2+ permet, quant à elle, d’accélérer le débit jusqu’à 15 voire 18 Mbit/s. N’en déplaise aux mécontents du service de Free, le FAI a été, une fois de plus, le premier à dégainer.
Des promesses… sous conditions
De plus, son offre ADSL 2+ est plutôt intéressante… du moins sur le papier. Pour 29,99 euros par mois, soit le même prix que l’offre ‘ triple play ‘ actuelle (Internet, téléphonie, télévision), l’internaute peut bénéficier de débits nettement plus importants : 15 Mbit/s en réception (contre 6 Mbit/s actuellement), et 1 Mbit/s en émission. Reste qu’il faut posséder la Freebox dernier cri (version 4, distribuée seulement depuis fin août 2004) et, comme de coutume, résider dans une zone dégroupée(1) et à moins de deux kilomètres du répartiteur pour pouvoir profiter de cet Internet ultrarapide.Autre restriction : le débit passe à 11 Mbit/s lors de l’utilisation du service de télévision. Dans les zones non-dégroupées, le débit descendant tombe à 2 Mbit/s (128 kbit/s en émission). Et cela, toujours à condition d’habiter à proximité du répartiteur.De son côté, le même jour, France Télécom a également fait une annonce sur l’ADSL 2+. Comme il l’avait déjà promis en septembre, l’opérateur assure que l’ADSL 2+ sera généralisé à l’ensemble du territoire au 1er semestre 2005. Ainsi, France Télécom pourra vendre l’ADSL 2+ aux fournisseurs concurrents dans les zones non-dégroupées, de même qu’il le fait habituellement pour l’ADSL(2). Il va bien sûr proposer directement ce débit qui peut aller jusqu’à 18 Mbit/s aux abonnés de Wanadoo. Les Parisiens seront les premiers à pouvoir y accéder à partir du 1er décembre. Malheureusement, l’opérateur a refusé de préciser s’il calquera ses tarifs sur ceux de Free ou non(1) Pour l’instant, Free propose cette offre à Paris, en Ile-de-France et à Strasbourg, Mulhouse, Colmar, Lyon et sa région, Nice, Marseille, Reims, Metz, Orléans, Nantes.
(2) Quelques jours avant cette déclaration, Tele2 a annoncé son intention de réserver ses offres ADSL aux zones dégroupées. Il entend protester contre les tarifs pratiqués par France Télécom sur l’offre de revente IP/ADSL.
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