Quand les imprimantes à jet d’encre d’Epson nous enjoignent de changer de cartouche alors que l’encre dite résiduelle permettrait d’imprimer plusieurs pages supplémentaires, on se dit que le constructeur exagère. Il n’en a pas fallu davantage pour que des associations de consommateurs s’insurgent contre Epson. Ainsi, en juillet, l’association de consommateurs hollandais ConsumentendBond appelait ses membres au boycott des consommables Epson avant de se rétracter quelques jours plus tard. Plus récemment, des consommateurs américains ont porté plainte contre le fabricant suspecté de trafiquer ses cartouches d’encre : il y place, en effet, en effet, une puce nommée Intellidge qui bloque toute impression au-delà d’un certain nombre de pages. Le constructeur japonais se défend. Ses imprimantes éjectent des gouttes d’encre grâce à une impulsion électrique. S’il y a une bulle d’air au moment de cette impulsion la goutte d’encre n’aura pas le même volume, ce qui nuirait à la qualité d’impression. Pour éviter ce phénomène, les composants chimiques de l’encre filtrent les bulles d’air. C’est la raison pour laquelle la tête d’impression située à l’extrémité de la cartouche doit sans cesse être alimentée en encre. Plus le niveau de l’encre est élevé, moins les bulles d’air peuvent s’infiltrer dans la tête d’impression. Si des bulles d’air s’introduisent, le système pourra difficilement les évacuer, même en changeant de cartouche. Le résultat de l’impression sera alors médiocre, et la tête d’impression risque d’être endommagée. Voilà pourquoi la puce Intellidge bloque le système d’impression alors que les recharges ont encore de l’encre. Si l’argument technique semble pertinent, on peut s’interroger sur le coût des cartouches d’encre, dont le prix est de 15 euros minimum pour une durée de vie qui n’excède pas 400 pages. Epson précise que ‘ les cartouches sont facturées sur la base du nombre de pages imprimées, et non pas sur le volume d’encre délivré ‘. Soit. Mais si les constructeurs ne rattrapent pas leurs faibles marges appliquées sur les prix de leurs imprimantes en vendant un surplus de cartouches, de quoi vivent-ils ? La réponse se trouve peut-être du côté du prix du millilitre de lencre, estimé à 2,45 euros, selon une enquête du magazine anglais Which
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