Tout ce ramdam autour des moyens de lutte contre le piratage de musiques (et de films) par Internet, qui seront mis en place dans les prochains mois (lire page 6), me laisse perplexe. Les pouvoirs publics ont un train de retard. Le danger viendra d’ailleurs. Je m’explique : je suis connecté au site de musique Deezer.com ; je tape le nom d’un morceau ; je le trouve et, d’un clic, je déclenche sa diffusion. Gratuitement et légalement. Même si la qualité de la diffusion laisse parfois à désirer, je m’en satisfais pour une écoute passagère. Ce système, qui n’est pas unique ?” d’autres sites proposant l’équivalent, parfois contre un abonnement de quelques euros par mois ?” ne permet certes pas de remplir son PC ou son baladeur numérique : pour conserver un morceau, je dois l’acheter. Mais comme je me dis que je ne vais pas l’écouter souvent, je zappe le passage à la caisse. Reste la solution de le pirater : ce n’est pas dans mes principes. Je gage que je suis loin d’être le seul à souhaiter mévader le temps de quelques refrains, sans chercher à stocker les MP3 compulsivement dans mon PC, ni à braver une quelconque interdiction. Ainsi, des milliers de personnes deviendront des adeptes des plates-formes de musique en ligne, gratuites et légales. Celles-ci seront, in fine, les vraies fossoyeuses du disque physique, bien plus que les copies pirates qui traînent sur la Toile.
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