Le successeur du silicium, c’est le graphène. André Geim, chercheur à l’université de Manchester en est convaincu. Grâce à ce matériau, il vient de mettre au point avec son équipe un transistor de 10 nanomètres (soit 10 milliardièmes de mètre), alors que les processeurs actuels à base de silicium ont, dans le meilleur des cas, une finesse de gravure de 45 nanomètres.Découvert il y a trois ans, le matériau se présente sous la forme d’une feuille de carbone d’une épaisseur d’un atome de carbone, soit 0,1 nm. Il présente la caractéristique d’offrir une conductivité maximale pour une résistance minimale. Autrement dit, l’électricité traverse plus rapidement le graphène que n’importe quel autre matériau. Ce qui n’est pas allé sans créer quelques soucis.Le premier transistor en graphène, conçu en 2004, ne pouvait jamais être éteint en raison des fuites d’énergie ! Ce défaut appartient dorénavant au passé. Avec ce nouveau prototype, l’application ou le retrait d’un seul électron peut suffire à l’allumer ou à l’éteindre, un peu à la manière d’un interrupteur. Mieux encore : ce minuscule transistor fonctionne à température ambiante, alors que les matériaux semi-conducteurs en silicium peuvent travailler uniquement à basse température.Mais pour que le graphène finisse par se substituer un jour au silicium, les laboratoires doivent encore parvenir à maîtriser la production de ces fines feuilles de carbone. Pour le moment, le graphène reste donc à l’état de promesse de lélectrodynamique quantique. En fait, le professeur Geim estime que les transistors en graphène ne pourront pas être opérationnels avant… 2025
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