L’article intitulé En léger différé de Prague de Christophe Gauthier, publié dans notre dernier numéro (voir l’Oi n?’ 193, p. 10) a suscité de nombreuses réactions, que Patrick
Wursteisen résume assez bien dans son courrier. ‘ J’ai en particulier été touché par l’empathie dont fait preuve Christophe Gauthier en parlant des débits Internet limités à 4 Mbit/s à Prague, dans votre dernier numéro.
Je vous envoie donc ce courrier de la grande et belle ville de Figeac… par mon modem analogique à 56 kbit/s. Je crois que nous sommes un nombre non négligeable de Français dans ce cas, à expérimenter au quotidien la différence entre le
discours des hommes politiques parlant du haut débit disponible dans toute la ville (de Figeac, dans mon cas), et la réalité sur le terrain qui oblige les habitants de notre quartier à aller une fois par semaine au café Internet de Figeac pour
accéder ponctuellement à du haut débit. Les moins braves d’entre nous se contentent de messages électroniques simples. Ironiquement, il me suffit de regarder de l’autre côté du fleuve Célé pour voir un charmant petit village qui, lui, dispose d’un
réseau Internet à très haut débit. Pour trouver des conditions sociales ou technologiques d’un autre siècle, il n’est pas nécessaire de se tourner vers la frontière orientale de l’Europe, il suffit de regarder les Français près de soi. Cela permet
de relativiser les envolées lyriques de nos politiciens sur la grandeur de notre pays ou la gestion de leur région. ‘ Vous êtes nombreux à partager cette opinion. Ainsi, PhD, originaire de Boutiers-Saint-Trojan, en Charente,
nous indique avoir depuis peu accès au débit mirobolant de 1 Mbit/s. Xavier Charpentier nous écrit ‘ en léger différé ‘ de Seine-et-Marne où, dans son village de quelque 3 000 habitants, le
haut débit reste un mythe. Enfin, Gilles nous adresse ses salutations tropicales depuis l’île de la Réunion où sa connexion, plafonnée à 128 kbit/s, lui est facturée 39,90 euros par mois !
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