Petite ville du Val-d’Oise située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, Jouy-le-Moutier est l’une des douze communes de l’agglomération nouvelle de Cergy-Pontoise. C’est sous son ciel lumineux, apprécié des peintres,
que le lycée polyvalent de l’Hautil a jeté l’ancre, il y a dix ans. De son vaste bureau qui surplombe la ville, la proviseur Sylvie Lemaître tient bon le cap sur les nouvelles technologies : ‘ Elles sont complètement
intégrées à la vie de notre établissement. Les élèves apprécient de fréquenter un lycée en phase avec leur temps, et les parents ont le sentiment que leurs enfants y sont mieux préparés à leur vie professionnelle
future. ‘Pour autant, ce lycée qui accueille 650 élèves en filières générales et 450 en professionnelles (BEP et Bac Pro de secrétariat, comptabilité ou vente) n’est pas un établissement pilote. ‘ Il reçoit la dotation
de base de la Région. Mais il nous arrive d’obtenir davantage en fonction de la qualité de nos projets. Et le lycée est reconnu par l’académie de Versailles comme un établissement utilisant vraiment l’informatique, auquel on peut confier du
matériel ‘. Depuis deux ans, une clé USB de 2 Go griffée au nom du lycée est remise aux nouveaux professeurs. Tout un symbole ! Mais aussi une incitation à ce qu’ils s’approprient l’Espace numérique de travail (ENT)
ouvert sur le site Web de l’institution (www.lyc-hautil-jouy.ac-versailles.fr) et en cours d’expérimentation. Elèves, enseignants et personnel administratif : tous ont reçu un nom
d’utilisateur et un mot de passe pour y accéder. ‘ Un tiers des profs, toutes les classes en section professionnelle et deux classes de l’enseignement général s’en servent cette année. En local pour l’instant, mais nous
prévoyons que cet espace devienne accessible de l’extérieur ‘, précise Christian Breban qui gère cet ENT, développé avec le logiciel libre Spip.Ce professeur de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), passionné d’informatique et convaincu de ses bienfaits pour l’enseignement, a le rôle de ‘ conseiller débroussailleur ‘, selon
les termes de la proviseur. Percevant une ‘ indemnité de reconnaissance ‘ correspondant à 47 heures (soit environ 1 h 20 par semaine sur 36 semaines), il veille aussi à la bonne marche des équipements
informatiques. Et ils sont nombreux ! Les six serveurs du seul réseau dédié aux activités pédagogiques (indépendant du réseau de l’administration) innervent, via six locaux techniques contenant les baies de brassage, quelque 220 PC sous XP dont
92 ont été renouvelés en novembre par la Région, ainsi que vingt imprimantes. Ces ordinateurs se répartissent entre le Centre de documentation et d’information, la salle multimédia, la salle des profs et les salles de cours (maths, sciences,
audiovisuel), certaines étant également dotées d’un tableau numérique interactif. Six salles de cours ont été spécifiquement équipées de seize PC et de logiciels de bureautique accessibles à tout enseignant. Sans oublier la salle informatique et son
petit réseau d’entreprise, que fréquentent les élèves préparant un BTS administrateur de réseau. Dans les coursives, on peut croiser un professeur qui pousse jusqu’à sa classe l’un des douze chariots multimédias équipés d’un PC et d’un
vidéoprojecteur. Cap tenu !
Cours de bureautique
A raison de quatre heures par semaine, et en demi-classe, ces élèves, qui préparent un baccalauréat professionnel de secrétariat, apprennent avec leur professeur à maîtriser les logiciels Excel, Word et Access.
Leçons multimédias pour les langues
Version numérique du laboratoire de langue, cette salle multimédia équipée de seize PC permet aux élèves d’étudier à leur rythme avec le logiciel Gramster 2 d’Edulang. De son côté, le professeur contrôle le travail de chacun, tout en
suivant la leçon, sur deux écrans. Les élèves peuvent aussi lui envoyer un message écrit.
Conseils de classe assistés par ordinateur
Les conseils de classe se déroulent dans une salle spécialement aménagée qui jouxte le bureau du chef d’établissement. Avec la souris et le clavier, Sylvie Lemaître commande l’affichage du bilan de la classe puis des bulletins des
élèves sur les écrans encastrés dans la grande table octogonale.
Badges pour tous
Chaque élève détient deux badges électroniques : l’un pour réserver ses repas à la cantine, l’autre pour obtenir de cette machine un billet de retard (cinq minutes tolérées). ‘ Nombre de retardataires
réguliers sont rentrés dans le rang grâce à ce système, qui vaut pour tous et prévient les contestations ‘, explique la proviseur.
Paillasses avec PC
Avant son cours, le professeur de SVT a copié sur l’Espace numérique de travail (ENT) des documents sur la génétique de la drosophile qu’étudient ses élèves de terminale S. Le laboratoire est équipé d’un PC par paillasse, l’enseignant
disposant d’un PC et d’un Tableau numérique interactif (TNI) sur lequel il écrit à l’aide d’un stylo optique.
La vidéo comme les pros
Les lycéens ayant choisi l’option cinéma-audiovisuel disposent d’un équipement professionnel. Cet élève de seconde générale apprend à réaliser un film d’animation : il a créé un personnage en pâte à modeler, l’a filmé, et il
procède maintenant au montage de sa vidéo avec le logiciel Premiere d’Adobe.
Appel au crayon optique
Chaque professeur fait l’appel avec le système de gestion des défauts de présence (Gedep). Le crayon optique utilisé pour la lecture des listes à codes-barres envoie les données sur le réseau local via courant porteur (CPL) : les
noms des élèves absents apparaissent en temps réel sur les ordinateurs des surveillants et des conseillers principaux d’éducation.
Vu à la télé
Un réseau de télévision interne délivre des informations sur les activités du jour, les absences d’enseignants, etc. Les écrans, placés dans des lieux de passage, diffusent aussi les vidéos que réalisent les élèves de la filière
cinéma.
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