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En avant-première… et légalement

Avant leur diffusion sur le grand ou le petit écran, films et séries débarquent sur les services de vidéo à la demande et les sites de partage. Pour l’instant, au compte-gouttes.

Pour connaître dès à présent la suite de Desperate Housewives, une seule solution : télécharger les épisodes inédits en France sur les réseaux peer-to-peer. Les séries en vogue y sont proposées en version
originale quelques heures après leur diffusion aux Etats-Unis, et même, quelques jours plus tard, en version sous-titrée !Tout cela est, on s’en doute, illégal. Mais l’engouement en ligne pour les séries et, d’une manière générale, pour les programmes télévisés, n’a pas échappé aux diffuseurs. Ainsi, suivant l’exemple de la chaîne américaine NBC, la BBC
propose depuis peu sur YouTube des extraits de ses programmes phares sur deux ‘ canaux ‘ : l’un, sans publicité, réservé aux internautes britanniques, l’autre, avec de la réclame, pour le reste du
monde. De ce côté-ci de la Manche, le mot-clé du moment dans l’univers de la vidéo en ligne semble être : ‘ avant-première ‘. Le premier épisode de la série Life on Mars, était
proposé gratuitement en streaming sur le portail de Yahoo! France, deux semaines avant sa diffusion sur la chaîne 13e Rue. Tandis que sur M6video.fr, le site de vidéo à la demande de M6, on peut regarder, moyennant 2 euros par
épisode, la deuxième saison de Desperate Housewives, inédite… sur les chaînes françaises gratuites (le feuilleton a déjà été diffusé sur Canal Plus).

Un documentaire sur le Net avant sa sortie

La palme de l’originalité revient cependant à Karl Zéro. L’animateur-réalisateur propose en effet depuis le 5 mars, dans le catalogue de vidéos à la demande de Neuf TV, son prochain film, Ségo et Sarko sont dans un
bateau.
Une manière originale de promouvoir son documentaire, qui ne sera diffusé en salles qu’un mois plus tard. Certes, ces petites attentions paraissent bien maigres face à la pléthore de vidéos piratées disponibles sur le Net.Mais demain, si elles se multiplient, les téléphages n’auront peut-être plus besoin d’aller se fournir sur des réseaux parallèles…

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Christophe Gauthier