Le stockage, Emmanuel connaît. Pour autant, en vertu du vieil adage qui veut que les cordonniers soient les plus mal chaussés, c’est dans la douleur qu’il a pris conscience de l’importance de ses fichiers personnels, lui qui consacre ses journées à protéger ceux des autres. Un jour, un virus efface le disque de démarrage de son PC. Bilan : 3 gigaoctets de photos perdues. ‘ Après cela, je suis devenu un peu parano avec mes fichiers. Après tout, c’est mon métier ! ‘, s’amuse-t-il. Emmanuel sépare ses photos en deux grandes familles. D’un côté, les images ‘ chargées d’émotion ‘ (famille, amis, souvenirs divers qu’il enregistre en JPeg), de l’autre, les images artistiques, enregistrées en format Raw. Les photos qui comptent pour lui, celles sur lesquelles il veille jalousement, sont les premières ; ses essais artistiques, il peut les reproduire, tandis que les souvenirs, on ne peut les photographier à nouveau. Cette distinction se retrouve dans la gestion des fichiers : les Raw sont simplement stockés sur un disque dur de l’ordinateur, alors que les JPeg sont placés à la sortie de l’appareil sur un disque dur externe, dans une partition spéciale de 4,3 Go. Les photos sont classées dans des dossiers qui portent comme nom la date et, éventuellement, l’indication du lieu. Lorsque cette partition est pleine, Emmanuel grave ses photos en double sur DVD-R (non effaçables). Le premier disque reste chez lui, rangé dans une boîte à l’abri de la lumière, et le second est stocké chez ses parents… On ne sait jamais !L’amie d’Emmanuel fait la même chose de son côté pour ses photos personnelles et leurs deux ordinateurs sont reliés par un système de sauvegarde réciproque : le PC d’Emmanuel enregistre les images de son amie, et vice versa. Car les professionnels le savent bien : la meilleure façon de ne pas perdre ses données, cest de les stocker plusieurs fois, sur différents supports et en différents lieux.
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