Le Nikon P1 et le Kodak EasyShare One partagent une caractéristique unique pour l’instant : ils peuvent communiquer en Wi-Fi. D’ici quelque temps, ce duo devrait…
Le Nikon P1 et le Kodak EasyShare One partagent une caractéristique unique pour l’instant : ils peuvent communiquer en Wi-Fi. D’ici quelque temps, ce duo devrait être rejoint par Canon qui, lors de Canon Expo, le mois dernier, a montré un prototype d’Ixus Wi-Fi. L’intérêt du Wi-Fi est de pouvoir communiquer sans fil avec un ordinateur ou une imprimante, pour décharger les photos, le tout en bénéficiant d’un excellent débit.
La photo pour commencer
Le P1 et l’EasyShare One ont ce point en commun. Pour le reste, tout les sépare. Sur un plan strictement photographique pour commencer, le Nikon écrase le Kodak sans contestation possible. Le P1 est une version 8 millions de pixels du Coolpix 7900, un excellent petit compact, sérieux, bien fini et qui donne des résultats de qualité. Le Kodak est doté d’un capteur de 4 millions de pixels d’une qualité assez moyenne. Son système de mesure se laisse tromper par le premier contraste venu et les résultats sont assez moyens. Différence de gabarit également : le P1 est de très petite taille, alors que l’EasyShare One a un gabarit proche de celui d’un iPod.
Deux approches différentes
Le Nikon P1 peut être considéré comme un CoolPix 7900 capable, en intérieur, de communiquer sans fil avec un PC ou une imprimante pour lesquels il a, au préalable, été configuré. Le débit est assez bon (le téléchargement des photos vers l’ordinateur n’est pas plus long qu’avec une liaison USB), la configuration simple grâce à un assistant bien conçu, et le P1 propose, en plus, quelques fonctions presque ludiques comme la possibilité, juste après une prise de vue, d’envoyer la photo directement vers l’ordinateur (ou l’imprimante) sans même l’enregistrer sur la carte. Comme, de son côté, PictureProject, le logiciel qui l’accompagne, est capable de générer des diaporamas, il est possible d’envisager des diaporamas en temps réel, ce qui pourra donner des idées à certains métiers, par exemple ceux de l’événementiel. L’EasyShare One est totalement différent. Physiquement, il fait environ le double de la taille du P1, son écran est très grand et la partie arrière, articulée, s’utilise comme une visionneuse (avec 256 Mo de mémoire interne dont 185 utilisables pour les photos). Les fonctions s’activent soit par bouton, soit avec un stylet, comme celui d’un Palm, soit en appuyant sur l’écran tactile. Il est autonome, sans lien avec un ordinateur particulier. Dans une certaine mesure, l’EasyShare One peut être vu comme un PDA minimaliste équipé d’un appareil photo. La partie Wi-Fi s’actionne en appuyant légèrement sur la carte (au format SD) située sur le bord supérieur : l’EasyShare One scanne alors l’environnement à la recherche de réseaux sans fil, et en affiche la liste. On sélectionne le réseau souhaité et s’il utilise un mot de passe, l’écran de l’appareil affiche un clavier pour la saisie. La suite des fonctions est liée à la galerie de photos en ligne de Kodak (http://www.kodakgalery.fr). Avec cette galerie, l’EasyShare One peut : envoyer les images depuis l’EasyShare One directement sur la galerie ; envoyer des images par e-mail. Dans ce cas, l’appareil n’envoie pas l’image à proprement parler, mais un e-mail qui contient une version basse définition de l’image avec un lien vers la galerie de Kodak, sur laquelle le destinataire est invité à s’inscrire. Il pourra enfin consulter depuis un EasyShare One (connecté bien sûr) les images de la galerie en ligne, l’EasyShare One faisant office de visionneuse distante. Tout cela, depuis chez soi, ou à l’extérieur. En effet, si le P1 a un Wi-Fi strictement domestique, l’EasyShare One n’étant pas lié à un ordinateur, peut fonctionner dans la rue (par exemple à la terrasse d’un café proposant un accès Wi-Fi) ou en utilisant l’accès d’un opérateur de téléphonie (Kodak est en train de passer des accords, notamment avec T-Online).
Un peu des deux
Au terme de ce duel, on ne peut s’empêcher de rêver à un EasyShare One avec la partie photo remarquable du P1.
