Passer au contenu

Duel au sommet des zooms

Deux poids lourds de la photo numérique renouvellent leur gamme de bridges longues focales pour un duel au sommet.Cet été, les boîtiers bridges longues focales de…

Deux poids lourds de la photo numérique renouvellent leur gamme de bridges longues focales pour un duel au sommet.Cet été, les boîtiers bridges longues focales de Canon et de Kodak subissent un léger lifting afin de séduire les paparazzi en herbe. Pas de bouleversement de gamme, mais quelques évolutions bienvenues. D’extérieur, le Kodak Z7590 ressemble à s’y tromper à son frère jumeau le DX7590. Le boîtier est en tout point identique et reprend les caractéristiques qui avaient fait le succès du modèle précédent, à savoir une poignée moulée servant agréablement la prise en main et sur laquelle on retrouve tous les réglages nécessaires.On retrouve également la molette de sélection de mode de prise de vue ainsi que le joystick de navigation. Kodak n’a pourtant pas profité de cette mise à jour pour déplacer et augmenter la taille du bouton de mise en route ou la commande de zoom. Dommage. Canon, plus téméraire, n’a pas hésité à modifier plus en profondeur son boîtier. Il conserve les atouts de son prédécesseur tout en offrant une définition plus confortable (5 mégapixels contre 3). Pour ne rien gâcher, l’ergonomie a également progressé : on retrouve bien sûr l’écran totalement orientable, un vrai plus en matière de confort en dépit d’une surface et d’une définition toujours un peu limitées, et on apprécie le design puissant et trapu offrant une prise en main qui reste très agréable, malgré un léger embonpoint. Seul vrai grief, s’appliquant en fait aux deux bridges : le viseur, étroit et peu précis, ne présente qu’un intérêt très limité pour la prise de vue. Il permet juste d’afficher un nombre important d’informations à la prise de vue : temps de pose, exposition et histogramme d’exposition, sensibilité, ouverture… Question accessoires, une griffe pour flash externe aurait été la bienvenue et seul le Z7590 propose une prise synchro flash pour les prises de vue en studio. On retrouve, bien sûr, la presque légendaire simplicité des menus de Kodak. Canon propose de son côté des menus très complets et des fonctions nouvelles : mode panoramique intégré, nouveaux réglages de couleur personnalisés permettant par exemple d’appliquer des réglages de densité et de contraste sélectifs.Côté vidéo, Canon a largement une longueur d’avance avec un affichage en 640 x 480 pixels en 30 images/s et son stéréo. À côté, le Kodak atteint à peine 12 images/s. Décevant.

La taille ne fait pas tout

Toutefois, le véritable intérêt de ces appareils est bien le zoom. Le Canon S2 IS s’enorgueillit d’un bel objectif 12x stabilisé qui se paie au prix fort : près de 200 euros séparent les concurrents. En face, le zoom 10x du Kodak peut paraître un peu fade. Notons que les deux boîtiers privilégient avant tout les longues focales et avec un grand-angle débutant à 36, voire 38 mm pour le Kodak, ils offrent un cadre de vision très serré. Toutefois, si la focale est plus importante, la stabilisation est bien l’élément le plus intéressant pour la photo. En effet, le Z7590 dépourvu de fonction de stabilisation montre rapidement ses faiblesses. Au-dessus d’un temps de pose de 1/400 s en mode téléobjectif, les photos deviennent floues. Autant dire que si le temps est mauvais ou que la lumière décroît, vous avez peu de chances de réussir une photo nette. Autre avantage du S2 IS, le mode ‘ super macro ‘, qui permet de faire la mise au point sur un objet placé contre la lentille. Impressionnant ! Techniquement, ces objectifs sont plutôt bien construits et ne présentent pas de distorsions trop importantes ni de vignettage pénalisant. Seules les aberrations chromatiques sont encore trop présentes sur les deux appareils.

Des images de qualité

Pour les deux boîtiers, les temps de réponse ont été revus à la baisse et sont dorénavant très confortables, même si le temps de mise en marche du Kodak est un peu long. Globalement, les images délivrées par les deux imageurs sont plutôt plaisantes. La précision est relativement bonne et les couleurs, respectées. Seul hic, la gestion du bruit n’est pas vraiment en progrès et les pixels parasites font une apparition remarquée à 400 ISO. Un point qui reste toujours en retrait par rapport aux reflex numériques.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Julien Bolle et Renaud Labracherie